RUBIS renforce sa présence en Afrique australe

10/10/2011 - 12:15 - Option Finance

(AOF) - Rubis développe sa présence en Afrique australe en signant un accord avec Puma Energy, prévoyant le rachat de son activité de distribution de GPL au Botswana et en Namibie. Déjà présent au Botswana à travers l'acquisition de Shell (marque Easigas) depuis fin 2010, l'opérateur français spécialisé dans l'aval pétrolier et chimique double de taille en reprenant les actifs GPL de Puma Energy dans ce pays (récemment racheté auprès de BP). Cette acquisition se double d'une entrée en Namibie où Rubis reprend également à Puma Energy son réseau de distribution de vrac et de conditionné (ancien réseau GPL de BP) représentant une position de numéro 2 avec 25% de part de marché. Au total les volumes de GPL repris dans ces deux pays atteignent 7 000 tonnes. Les actifs acquis comprennent les outils logistiques associés, centres emplisseurs et stockages, essentiels selon Rubis pour pérenniser et développer la position du groupe. D'après le groupe, les synergies dégagées grâce à sa présence actuelle en Afrique du Sud, notamment quant aux conditions d'approvisionnement, permettront d'améliorer encore un investissement immédiatement rentable. La réalisation définitive de cette transaction est soumise à l'obtention de différentes conditions incluant les autorisations réglementaires. Rubis souligne que cette opération témoigne de la capacité de mouvement de groupe et s'inscrit dans sa stratégie privilégiée de développement sur des marchés de niche.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Spécialisé dans le stockage de produits pétroliers (Rubis Terminal) et la distribution de GPL (Rubis Energie), Rubis affiche un historique de croissance remarquable ; - Les produits de Rubis répondent à des besoins de base (chauffage, transport...) moins sensibles à la conjoncture ; - La diversification géographique de son activité et la complémentarité de ses métiers permettent d'amortir les chocs conjoncturels ; - Rubis est positionné sur des marchés de niche et bénéficie de facteurs structurels à l'industrie pétrolière comme la complexité toujours plus importante de la logistique ou la sévérité accrue des normes en matière de stockage ; - La stratégie de croissance de Rubis combine acquisitions ciblées dans l'aval pétrolier auprès des grandes compagnies pétrolières et croissance organique. Le groupe augmente ainsi régulièrement ses parts de marché ; - Rubis a réalisé à l'automne 2010 une acquisition d'envergure venant renforcer de façon significative les positions qu'il a acquises depuis 2005 dans la zone Caraïbes. Il est devenu n°1 ou n°2 dans chacun des pays de cette zone ; - La société jouit d'une bonne expertise en matière d'intégration de sociétés acquises ; - La multiplication par près de dix du nombre de nouvelles immatriculations de véhicules GPL en France en 2010 est un facteur de soutien pour les volumes de la distribution de GPL où la société jouit d'une part de marché de 20% ; - Avec un taux d'endettement limité à 40%, Rubis a toujours les moyens de ses ambitions de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- Une partie de l'activité de Rubis étant réalisée dans les Caraïbes, le groupe peut pâtir du climat social dans les Antilles françaises ; - La hausse des coûts d'approvisionnement pèse sur la rentabilité de la branche Distribution de GPL ; - L'activité Distribution de GPL dépend également des conditions climatiques. Un hiver rigoureux est favorable à l'activité, mais à l'inverse un hiver doux sera néfaste.

Comment suivre la valeur

- Rubis est considérée comme une valeur de croissance ; - Les résolutions votées lors de l'AG de juin 2011, dont la division par 2 du nominal, devraient accroître la liquidité du titre. - L'annonce d'acquisitions, notamment dans l'aval pétrolier qui est en pleine recomposition en Europe, constitue un catalyseur pour le titre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/