PLASTIC OMNIUM : acquisition de 2 usines en Pologne

12/10/2011 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - Plastic Omnium a annoncé le rachat de deux usines du groupe Plastal en Pologne représentant un chiffre d'affaires annuel supérieur 60 millions d'euros. Les détails financiers de la transaction, qui reste soumis à l'autorisation des autorités polonaises de la concurrence, n'ont pas été dévoilés. Les deux sites fournissent essentiellement les constructeurs Fiat, Volkswagen, BMW, Audi et Ford. L'équipementier automobile souligne que ce rachat reflète sa volonté de procéder à des acquisitions ciblées dans des zones à forte croissance. " Cette stratégie sera poursuivie ", a conclu Plastic Omnium.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'équipementier automobile est un des leaders mondiaux des réservoirs et des éléments de bloc avant (pare-chocs, calandres...) ; - Plastic Omnium a opéré en 2010 un redressement spectaculaire avec une marge opérationnelle record de 7%, contre 4,2% en 2009, année de crise pour l'automobile ; - Le groupe bénéficiera en 2011 de la reprise de la production grâce aux lancements de nouveaux modèles et au restockage des constructeurs ; - Plastic Omnium a toujours fait de l'innovation un axe fort de sa stratégie. La nécessité de réduire les émissions de CO[-3]ý, et donc d'alléger le poids des véhicules, lui ouvre de belles perspectives. Plus globalement, la proportion de plastiques entrant dans la fabrication d'une automobile devrait doubler en dix ans, et atteindre près de 30% en 2018 ; - Porté par les exigences environnementales, Plastic Omnium entend faire jouer à plein les synergies en termes de R&D qui existent avec son second métier : les systèmes de collecte de déchets pour le compte des collectivités locales (bennes, conteneurs, poubelles, etc.) ; - Plastic Omnium a renforcé son dispositif industriel et ouvert neuf nouvelles usines dans des pays à fort potentiel. L'équipementier continue à cibler ses investissements sur les pays à forte croissance ; - Plastic Omnium est une entreprise familiale considérée comme bien gérée par les analystes.

Les points faibles de la valeur

- Le potentiel du titre est jugé plus limité après un rebond de plus de 200% sur trois ans. Il est néanmoins stable depuis le début de l'année ; - Plastic Omnium est pénalisé en cas de hausse du cours des matières premières ; - Bien qu'en hausse, la part du chiffre d'affaires réalisée dans les pays émergents reste faible.

Comment suivre la valeur

- Plastic Omnium est une entreprise familiale : la famille Burelle contrôle 76,2% du capital ; - Le nominal a été divisé par trois à l'issue de l'AG de mai 2011 ; - Le rapport de forces avec les constructeurs, longtemps favorable à ces derniers, s'est rééquilibré alors que les deux tiers de la valeur ajoutée sur une automobile sont produits par les équipementiers. Ceux-ci sont passés du statut de simple fournisseur à celui de partenaire associé de plus en plus en amont dans la conception des véhicules ; - Plastic Omnium est dépendant de la santé des constructeurs allemands : à ce jour, ils représentent 35% des ventes, contre 29% pour les constructeurs français ; - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de la tendance du marché.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Les fabricants de pneus sont confiants pour la seconde partie de l'année, en dépit de l'envolée du prix des matières premières. Chez Michelin, le caoutchouc naturel représente 42% du coût total des matières premières, devant le caoutchouc synthétique (23%). Durant le premier semestre 2011, les matières premières ont coûté 3,24 MdEUR à l'entreprise. La progression des prix de vente a toutefois permis au groupe de revoir à la hausse ses objectifs pour 2011. Il anticipe désormais une progression annuelle de ses volumes de 8%, contre au moins 6,5% auparavant. Quant à l'Italien Pirelli, après avoir affiché un bond de ses résultats au premier semestre, il prévoit désormais une marge opérationnelle comprise entre 9,5 et 10%, au lieu des 8,5 à 9,5% prévus. Il explique cette hausse par sa focalisation sur les produits haut de gamme et un renchérissement du prix des matières premières moins important. Le moins optimiste est l'Américain Goodyear. Il prévoit néanmoins toujours une croissance de ses volumes, cette fois dans le bas de la fourchette, de 3 à 5%. FTB/ACT/