Le moral des Français patrimoniaux au plus bas depuis trois ans (étude)

12/10/2011 - 17:48 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le moral des Français patrimoniaux est au plus bas depuis trois ans. 79% d'entre eux sont pessimistes quant à l'évolution des marchés. Plus des deux tiers se disent affectés par l'endettement des pays européens. Ils pensent que leur capacité d'épargne va encore diminuer, ce qui explique en partie le taux d'épargne record que l'on constate", révèle l'étude de l'observatoire UFF-IFOP. "Des éléments structurels de comportement émergent, montrant que les Français Patrimoniaux sont à la fois lucides, informés, concernés et cohérents", note Nicolas Schimel, président de l'UFF. "Cette perception de leur environnement a davantage modifié leur comportement d'investissement que les années précédentes. 51% des Français patrimoniaux déclarent avoir modifié leurs comportements d'investissement en 2011, soit 6 points de plus qu'en 2009 et 2010. Ils se déclarent plus vigilants et très impliqués." "Si la disponibilité des fonds reste pour les patrimoniaux le critère principal dans le choix d'un investissement, ils accordent plus d'importance au rendement et à la simplicité des produits. Le critère de la fiscalité des produits est en léger recul, alors que la réputation de l'organisme financier et les frais liés aux produits reculent plus sensiblement." "L'Observatoire UFF-IFOP révèle chez les Français patrimoniaux une perception accentuée du risque associé aux différentes classes d'actifs même si la hiérarchie globale reste similaire à celle des années précédentes. Les produits perçus comme les moins risqués restent l'assurance vie en euro et l'or, et les plus risqués les actions." "Depuis 2009, on constate une appétence au risque inchangée : l'ouverture au risque reste stable par rapport à 2009 (quatre patrimoniaux sur dix restent ouverts aux risques). Les patrimoniaux, avec une certaine lucidité, pensent qu'une dose de risque est acceptable pour obtenir du rendement. L'exposition au risque souhaitée ne bouge pas et semble avoir atteint un seuil plancher : les patrimoniaux déclarent depuis trois ans accepter de placer 21% de leurs avoirs en produits risqués. C'est sans doute la nature des produits inclus dans cette poche risquée qui a changé, certains produits étant désormais considérés comme plus risqués." "Les patrimoniaux, restent cohérents dans leurs attitude et expriment une réelle frilosité à investir à court terme. On constate une moindre appétence à investir, qui touche tous les types d'actifs et plus particulièrement les assurances-vie multi-supports et les actions." "L'attractivité de l'immobilier est largement corrélée à sa rentabilité perçue : le trio gagnant étant formé des résidences senior en première position, suivies des Ehpad et des résidences étudiants, le Scellier ne vient qu'en cinquième position. Cette perception est toutefois en décalage avec la rentabilité réelle." "Dans ce contexte mouvant, le conseiller conserve un rôle clé lors de la souscription des produits financiers, et ce malgré une implication croissante des patrimoniaux dans leurs décisions d'investissement. Seulement un tiers pense que leurs conseillers, qu'il soit spécialisé ou non, défendent avant tout leurs intérêts. Ils sont deux tiers à penser qu'ils défendent avant tout les intérêts de leurs employeurs ou les leurs propres." "Ces chiffres sont constants depuis trois ans pour les conseillers bancaires généralistes. Ils ont très nettement évolué pour les conseillers spécialisés, qui bénéficiaient d'une image plus positive en 2009 et 2010 : alors qu'ils étaient 49% en 2009 et 63% en 2010 à penser que leur conseiller défendait leurs intérêts quand il était spécialisé, ils ne sont plus que 36% à avoir ce sentiment en 2011." "La satisfaction des patrimoniaux vis-à-vis de leur interlocuteur s'érode. Elle est même, par rapport aux années précédentes, en net recul vis-à-vis des conseillers spécialisés. Ces derniers n'ont pas du être à la hauteur des attentes que les patrimoniaux ont pu avoir vis-à-vis de spécialistes dans un contexte de crise. Ils sont de ce fait de moins en moins enclins à recommander leur conseiller, surtout quand il s'agit de conseillers spécialisés." AUT/ALO