(AOF) - Les marchés actions européens ont rebondi ce mercredi après trois séances consécutives de baisse qui ont fait plonger le marché parisien de près de 9%. Les investisseurs espèrent que la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine débouchera sur de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Les marchés ont toutefois gardé une certaine prudence après l'annonce en début d'un semaine par Athènes d'un référendum sur le plan de sauvetage. Aujourd'hui, les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont gagné respectivement 1,38% à 3 110,59 points et 0,96% à 2 030,39 points. Le titre MAN SE a progressé de 3,15% à 62,60 euros aujourd'hui après la publication des résultats trimestriels. Au troisième trimestre, le groupe allemand a dévoilé un résultat net attribuable aux actionnaires de 166 millions d'euros, soit 1,13 euro par action. L'an dernier, le constructeur de machines et véhicules industriels avait dégagé un chiffre de 179 millions d'euros, soit 1,21 euro par action. Les bénéfices avant impôts ont toutefois progressé de 256 à 269 millions d'euros. L'action Altran a cédé 2,71% à 3,37 euros après avoir gagné jusqu'à 5%. Le spécialiste du conseil en technologie a annoncé un chiffre d'affaires trimestriel légèrement inférieur aux attentes et la cession d'Arthur D. Little, son activité de conseil en stratégie. Au troisième trimestre, son chiffre d'affaires a atteint 361 millions d'euros, en croissance organique de 7%. Ce chiffre est légèrement inférieur au consensus de 368 millions d'euros. GDF Suez a avancé de 2,36% à 20,14 euros alors que Nomura a dégradé son objectif de cours de 32 à 31 euros tout en réitérant sa recommandation d'Achat. Le broker souligne que le titre du groupe d'énergie a chuté de 17% depuis le 10 octobre dernier. Ce repli s'explique par la détérioration de l'environnement de marché mais aussi par les risques politiques liés aux activités de GDF Suez en France (gel des tarifs) et en Belgique (remise en cause du nucléaire). Pour preuve, le titre a sous-performé de 7% son secteur durant la période. Or le courtier note que les activités concernées ne représentent que 14% de la valeur d'entreprise.
L'indice PMI manufacturier en zone euro est tombé à 47,1 au mois d'octobre contre 48,5 en septembre et 47,3 en estimation flash. Il s'agit d'un plus bas depuis juillet 2009. 110 000 emplois ont été créés dans le secteur privé aux Etats-Unis en octobre, selon l'enquête ADP. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 101 000 créations. Le chiffre de septembre a été révisé à la hausse de 91 000 à 116 000. Vers 17h30, l'euro cote 1,3782 face au dollar américain.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5