BNPP IP : les émergents devraient continuer de surperformer à MT et LT

07/11/2011 - 15:27 - Option Finance

(AOF / Funds) - La crise de la dette de la zone euro, le ralentissement de la croissance américaine et le risque de récession pure et simple en Europe ont durement touché les marchés, les marchés émergents étant les principales victimes (aux côtés des banques occidentales), note BNPP IP. Selon le gestionnaire, la crise, débutée en août par le repli des actions émergentes et généralisée en septembre avec l'effondrement des devises émergentes, nous a ramené trois ans en arrière, lorsque les marchés émergents avaient cédé 60% entre juin et octobre 2008. "Les afflux de capitaux jouent toujours un rôle clé dans la définition des tendances de marché. Leur impact semble assez évident, soulignant le rôle toujours dominant de l'épargne des pays développés sur les classes d'actifs mondiales, et a fortiori sur celles des marchés émergents." A l'inverse, le gérant souligne qu'en dépit du niveau élevé des taux d'épargne et des réserves de change massives de la plupart des pays émergents, ces pools de capitaux ont eu peu d'impact positif sur les marchés actions locaux. Cette situation pourrait changer, la plupart de ces pays étant parvenus à couvrir leur dette extérieure par leurs réserves de change. Il faut donc s'attendre à un mouvement accru de diversification vers les actifs émergents (au moins vers les obligations locales), qui offrira un support supplémentaire aux devises. "De la même manière, la baisse des taux locaux au cours de ces dernières années devrait encourager la diversification en faveur des actions de pays comme le Brésil ou la Turquie. Sur la base des ratios cours sur bénéfice, les marchés émergents présentent une décote de 15 à 20% en moyenne par rapport aux marchés développés. Même si cette décote s'est récemment accrue, elle reste basse en comparaison de son niveau lors des périodes de surperformance des marchés émergents début 2002 et 2009." "Sur la base des ratios cours sur actif net, les marchés émergents sont, aujourd'hui, moins chers que les marchés développés. Cependant, il faut s'attendre à un nouveau repli relatif des marchés émergents (de 10 à 20% supplémentaires) avant qu'ils ne soient capables de surperformer. Notons qu'en dépit du potentiel sensiblement supérieur de croissance du PIB des marchés émergents, de leur solide croissance bénéficiaire et de leurs retours sur fonds propres élevés, tant en termes absolus que relatifs, les valorisations des marchés développés ont, en quelque sorte, plafonné les marchés émergents." "En effet, les actions et économies émergentes sont plus volatiles, leur gouvernance d'entreprise reste discutable et les investisseurs ne comprennent toujours pas les facteurs de marché, ce qui justifie leur prime de risque supérieure. Nous pensons qu'il y a de bonnes raisons d'investir dans cette classe d'actifs : le risque est récompensé, la croissance du PIB importe et influe sur les rendements, et la diversification géographique offre de multiples opportunités d'investissement. Bien que la performance des marchés émergents puisse être parfois frustrante, ils continuent de surperformer régulièrement les marchés développés sur le moyen-long terme, et nous ne voyons aucune raison pour que cette situation change." AUT/ALO