Emergents: BNPP IP s'intéresse aux pays de "2e et 3e niveaux"

07/11/2011 - 16:14 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les investisseurs sur les marchés émergents n'ont pas toujours conscience qu'ils investissent dans des portefeuilles dominés par seulement quelques pays. Pour preuve, la Chine, le Brésil, la Corée du Sud et Taïwan représentent 60% de l'univers. Or la partie la plus passionnante des marchés émergents est peut-être constituée par le groupe des pays intermédiaires entre ces grands pays et les marchés frontières plus petits et moins liquides", relève BNPP IP. Conserver des expositions très élevées aux grands pays se fait au détriment des opportunités et de la diversification, selon lui. De nombreux investisseurs n'ont pas d'allocation stratégique sur ces marchés intermédiaires (sauf dans le cadre d'un fonds Bric ou investi dans les matières premières) et ne réalisent pas forcément qu'ils sont sous-exposés à des marchés aux performances potentiellement soutenues, explique-t-il. "Les cas de certains marchés intermédiaires tels que l'Inde, la Russie, l'Afrique du Sud ou le Mexique, qui représentent chacun entre 4 et 8% d'un fonds émergent, sont plutôt connus. Mais qu'en est-il de la Turquie (1,5% de l'indice MSCI GEM), l'Indonésie (3%), les Philippines (0,7%), la Pologne (1,5%) ou la Colombie (0,9%) ? Sauf si les montants investis dépassent globalement les 500 millions de dollars, le degré de liquidité des marchés de ces pays est adéquat et mériterait un approche beaucoup plus équipondérée." "A l'exception des pays d'Europe centrale, dont les marchés se sont effondrés en septembre, la plupart des autres petits marchés ont remarquablement résisté et devraient maintenir le cap tant que l'économie mondiale ne sombre pas dans la récession. Les perspectives de croissance de leur PIB et leurs finances publiques sont satisfaisantes et dans plusieurs cas, ces économies sont exposées à la consommation intérieure et soutenues par leur dynamique démographique. Ils se composent également d'une grande proportion de conglomérats, une garantie de valorisations raisonnables." "Même si ces marchés restent très volatils, on peut s'attendre à ce qu'ils affichent des performances moins corrélées aux marchés mondiaux que les plus grands marchés émergents. Nous sommes convaincus qu'une diversification accrue et des investissements plus importants dans les pays de deuxième niveau (Inde, Russie, Mexique, Afrique du Sud) et de troisième niveau (Asean, petits pays d'Amérique latine et d'Europe émergente), permet d'améliorer les solutions d'investissement en tirant un meilleur parti de l'univers des marchés émergents." AUT/ALO