(AOF) - Les Bourses européennes ont débuté la semaine en repli, les investisseurs restant prudents alors que la contagion de la crise de la dette menace l'Italie. Le CAC 40 a cédé 0,64%, le Dax allemand -0,63%, et le Footsie de Londres, -0,30%. Aux Etats-Unis, Wall Street évolue en légère baisse (-0,41% pour le Dow Jones). Les investisseurs ont limité leurs initiatives dans l'attente de clarifications sur l'Italie, devenue depuis sa mise sous tutelle de ses finances par le FMI, la nouvelle préoccupation des marchés. Jugé par la communauté financière incapable d'appliquer ses promesses de réformes, Silvio Berlusconi a été contraint de démentir des rumeurs d'une imminente démission. Demain, le chef du gouvernement pourrait néanmoins se résoudre à organiser des élections législatives anticipées s'il perdait sa majorité au Parlement. Rome sera au coeur des discussions des ministres des Finances de la zone euro réunis ce soir et demain. Au programme, l'accélération de la mise en place des " pare-feu " qui doivent être déployés à partir du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour empêcher la contagion de la crise à la troisième économie de la zone. Au moment où la France entre à son tour dans une période d'austérité, deux statistiques ont renforcé la crainte d'un retour de la récession en Europe : la baisse plus marquée que prévu des ventes au détail dans la zone euro en septembre (-0,7% contre un consensus de -0,1%) et la chute de 2,7% de la production industrielle en Allemagne pour le même mois. Au sein du CAC 40, les valeurs bancaires et les cycliques ont été les plus touchées par la remontée de l'aversion pour le risque des investisseurs : Crédit Agricole a cédé 3,5%, Lafarge 2,98% et Société Générale, 2,4%. A contrario, les valeurs défensives ont bien résisté (+2,04% pour GDF Suez, +1,81% pour Vivendi). FTB/MAF/