REXEL : résultats en progression, objectifs confirmés

09/11/2011 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Rexel a publié des résultats trimestriels en progression et confirmé ses prévisions 2011. Au troisième trimestre, le résultat net du distributeur de matériel électrique a augmenté 12,6% à 84,8 millions d'euros. Le résultat opérationnel a progressé de 13,5% à 164,8 millions tandis que l'Ebitda a gagné 11,5% à 182,8 millions. En conséquence de quoi, la marge sur Ebitda ressort à 5,7%, en hausse de 30 points. Le chiffre d'affaires a progressé de 5,6% à 3,2108 milliards (+7,5% à données comparables et à nombre de jours constants). Sur les 9 premiers mois, le flux net de trésorerie disponible avant intérêts et impôts a atteint 236,6 millions d'euros dont 159 millions au titre du troisième trimestre. La dette nette s'est établie à 2,2702 milliards d'euros au 30 septembre 2011, en recul de 6,7% par rapport au 30 septembre 2010 et en très légère diminution par rapport au 31 décembre 2010 'Au troisième trimestre, Rexel a continué à afficher de solides performances: le volume des ventes s'est amélioré par rapport au deuxième trimestre, la rentabilité a encore progressé et nous avons poursuivi le désendettement de la société, grâce à la forte génération de cash-flow. Les bonnes performances enregistrées depuis le début de l'année nous rendent pleinement confiants dans l'atteinte de nos objectifs annuels 2011", a déclaré le président du directoire Jean-Charles Pauze. Grâce aux bonnes performances enregistrées depuis le début de l'année, et tenant compte d'une base de comparaison défavorable au quatrième trimestre, Rexel confirme ses objectifs pour l'exercice 2011. Le groupe continue de tabler sur une amélioration de la marge EBITA d'au moins 50 points de base (par rapport aux 5% atteints en 2010) et sur flux net de trésorerie disponible avant intérêts et impôts supérieur à 500 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Rexel est le leader mondial de la distribution de matériel électrique, un leadership renforcé par l'acquisition d'Hagemeyer fin 2007 ; - Rexel a mis en place des relais de croissance sur trois segments : les économies d'énergie, les énergies renouvelables et les projets internationaux dans les secteurs du gaz et du pétrole ; - Rexel va également poursuivre le développement de ses ventes sur Internet.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a un mix géographique jugé défavorable avec une forte exposition à l'Europe (55% du chiffre d'affaires) et une faible présence dans les pays émergents ; - Le cuivre, qui représente environ 60% du prix des câbles, est une matière première très volatile ; - La croissance organique du groupe est très faible ; - Le groupe est très endetté. Pour optimiser sa structure financière, Rexel a décidé de ne plus distribuer de dividende tant que le ratio d'endettement sera supérieur à 4 fois l'EBITDA. Il pourrait être de 3,5 fois l'EBITDA fin 2010 avec un objectif de 3 fois à terme ; - La valeur évolue sous son cours d'introduction d'avril 2007 (16,50 euros).

Comment suivre la valeur

- Rexel est une valeur cyclique. Elle est très exposée au ralentissement des marchés de la construction ; - Rexel est sensible aux variations des cours du cuivre : le groupe réalise entre 15 et 20% de ses ventes sur le marché des câbles et le cuivre représente environ 60% du prix du dit câble ; - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité ; - La structure du capital est à suivre selon les analystes. Actionnaire à 72% de Rexel, Ray Investment est entré à son capital au mois de décembre 2004 avec un prix de revient de 8,70 euros par action ; - La succession du Président du Directoire est également à suivre ; - Le groupe dispose d'une enveloppe de 200 millions d'euros pour réaliser des acquisitions, notamment dans les pays émergents. L'objectif est d'y réaliser 7% à 8% de son chiffre d'affaires, contre 5% actuellement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Les gares séduisent de plus en plus les enseignes spécialisées. Dans ces lieux, l'offre est toujours plus variée avec des produits allant des chaussures aux cosmétiques, en passant par l'électronique grand public. La branche dédiée à cette activité de la SNCF, Gares et Connexions, estime que depuis deux ans, soixante commerces sont ouverts par an, alors qu'auparavant, ce chiffre s'élevait plutôt aux environs de quarante. Gares et Connexions gère aujourd'hui 1 500 commerces et a perçu 126 MEUR de redevances (fonctions du chiffre d'affaires) en 2010. Ce chiffre devrait croître de 6% cette année. Les gares sont toutefois très différentes des centres commerciaux, car si les seconds sont des lieux de destination, les gares ne sont que des lieux de passage, tout en offrant une forte exposition aux enseignes du fait de leur grande fréquentation. Rendre les commerces de gare rentables n'est pas facile, car aux loyers ou redevances élevés s'ajoute la précarité des baux. Leur durée moyenne est de cinq à sept ans, contre douze ans dans un centre commercial. FTB/ACT/