(AOF) - Les marchés européens ont brièvement salué le prochain départ de Silvio Berlusconi avant de repartir en nette baisse en raison de la période d'incertitude qui s'ouvre en Italie. Les valeurs financières, qui ont le plus à perdre de la crise de la dette, ont été les plus touchées, de même que les sociétés cycliques. Seules quelques valeurs françaises ont fini en hausse, à l'image de CGGVeritas et d'Ubisoft grâce à des résultats meilleurs que prévu. Le CAC 40 a clôturé en repli de 2,17% à 3075,16 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a cédé 1,81% à 2017,79 points. En Allemagne, le titre Deutsche Post a progressé de 4,3% à 11,16 euros aujourd'hui dans un marché allemand baissier après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et d'un relèvement de ses prévisions. Le numéro un européen du courrier et de la messagerie a dévoilé au titre du troisième trimestre un résultat net de 385 millions d'euros, en hausse de 70,4% par rapport à la même période l'an dernier. Les analystes attendaient un bénéfice net de 339 millions d'euros seulement. A Paris, CGGVeritas a gagné 6,95 à 17,385 euros, soutenu par des résultats trimestriels nettement supérieurs aux attentes et la confirmation de ses objectifs pour 2011. Le résultat net de la société de services pétroliers spécialisée dans la recherche sismique atteint 41 millions de dollars au troisième trimestre 2011 contre une perte de 33 millions au troisième trimestre 2010. Le résultat opérationnel est multiplié par 2,6 à 98 millions alors que le consensus le donnait à 71 millions. La marge opérationnelle s'établit à 12,3%, en net redressement par rapport au deuxième trimestre. En revanche, Dexia a reculé de 11% à 0,372 euro aujourd'hui dans l'après-midi. Les investisseurs sanctionnent l'établissement après l'annonce de pertes record sur les neuf premiers mois de l'année, liées notamment à son exposition à la Grèce ainsi qu'à d'importants coûts de restructuration. Sur le seul troisième trimestre, les pertes de la banque franco-belge s'élèvent à 6,32 milliards d'euros. Au total, l'impact des cessions, dépréciations et provisions sur comptes totalise 10,513 milliards d'euros sur neuf mois.
La Banque de France anticipe une croissance nulle au quatrième trimestre, selon une première estimation. L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a reculé d'un point à 96 en octobre, de même que celui des services, à 95. Les stocks des grossistes ont reculé de 0,1% en septembre. A la clôture, l'euro cote 1,3590 dollar.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. FTB/MAF/5