TF1 a légèrement réduit sa prévision 2011

11/11/2011 - 09:06 - Option Finance

(AOF) - TF1 a publié jeudi soir ses résultats trimestriels. Au troisième trimestre, le résultat net du groupe s'élève à 6,6 millions d'euros, en net repli par rapport au troisième trimestre 2010 (95,5 millions). TF1 avait bénéficié à l'époque d'un produit exceptionnel de 96 millions (réévaluation des participations dans TMC et NT1). Le résultat opérationnel courant (ROC) a reculé de 56,1% à 9 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a progressé de 3,7% à 561,2 millions. Les recettes publicitaires ont reculé de 3,2% à 296,6 millions, pénalisées par la forte chute des volumes durant la deuxième quinzaine de septembre. En revanche, les diversifications ont progressé de 12,6% à 264,6 millions, non seulement grâce à la revente d'une partie des droits de la Coupe du Monde de Rugby (13 millions) mais aussi en raison de la croissance organique de toutes les activités : +7% pour les chaînes thématiques, +1% pour Téléshopping, +17% pour e-TF1 (grâce au succès de la plateforme MyTF1), +3% pour les droits audiovisuels et +2% pour Eurosport International. Le groupe a profité de cette publication pour réviser en légère baisse sa prévision 2011, en visant désormais un recul de 1% du chiffre d'affaires (contre un chiffre d'affaires stable précédemment).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- TF1 bénéficie de son statut de première chaîne française ; - TF1 publicité est la première régie publicitaire en France. Elle dispose d'une expertise pluri-média remarquable ; - Les activités de diversification (LCI, Eurosport, Internet, production de films...) sont amenées à se développer pour offrir un relais de croissance à la chaîne ; - L'une des priorités de TF1 est d'accroître sa présence dans la télévision numérique terrestre (TNT). La filiale de Bouygues s'est emparée des chaînes NT1 et TMC ; - TF1 présente le profil le plus abouti pour profiter de l'ouverture du marché des paris en ligne.

Les points faibles de la valeur

- Les changements structurels de comportement des téléspectateurs (boom d'Internet, développement de la TNT et des chaînes thématiques...) ont fait reculer la part d'audience de la chaîne ; - TF1 peine à stabiliser son audience, passée sous le seuil symbolique des 25%. Cela entraîne un ajustement à la baisse des tarifs publicitaires ; - La concurrence est vive dans la TNT et l'évolution du paysage est peu visible ; - La rentabilité du groupe est très dépendante de la chaîne TF1 et de ses recettes publicitaires. Or, les annonceurs ont pris l'habitude d'acheter leurs espaces publicitaires à prix bradés. Ils semblent particulièrement réticents à toute hausse de prix et profitent des nombreux volumes disponibles sur le marché ; - La présence à l'international du groupe reste faible.

Comment suivre la valeur

- TF1 est une valeur cyclique. Comme pour tous ses concurrents, la principale ressource de TF1 provient des recettes publicitaires (près de 60% du chiffre d'affaires). Celles-ci sont liées à la conjoncture économique et plus particulièrement à la consommation des ménages. La période des fêtes de fin d'année étant très importante sur le plan publicitaire. - Les baromètres de mesure d'audience sont des indicateurs à suivre. Il faut également surveiller l'évolution du coût de la grille de programmes. TF1 est engagé dans un programme de réduction du coût de la grille qui est à suivre ; - Les groupes de télévisions sont confrontés à un univers audiovisuel en profonde mutation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences, provoquée par le succès de la Télévision Numérique Terrestre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La télévision connectée, qui va notamment faciliter l'accès des programmes en différé grâce à un accès à Internet, va sensiblement modifier le paysage audiovisuel français. Aux Etats-Unis, des services comme Netflix ou Hulu proposent leur catalogue sur les téléviseurs comme sur les PC. Le succès du modèle Netflix est à l'origine du déclin des câblo-opérateurs, qui offrent des bouquets de chaînes payantes. Netflix est également présent au Canada et en Amérique latine. Il devrait intervenir en Europe dès 2012, le Royaume-Uni étant le premier marché visé. Certains tentent de prendre les devants. CanalSat a récemment présenté un moteur de recherche, baptisé "Eureka", qui propose une offre de programmes correspondant aux goûts de chaque foyer abonné. L'ambition est de guider l'abonné dans ses choix face à une offre très abondante. De même, AB Groupe se lance dans la télévision connectée à travers sa chaîne Mangas, qui a conclu un partenariat avec le constructeur Samsung. Cette nouvelle offre sera lancée début octobre. FTB/ACT/