Regain d'inquiétudes sur les marchés

14/11/2011 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé en net repli lundi, les investisseurs restant prudents après la formation de nouveaux gouvernements en Grèce et en Italie chargés de juguler la crise de la dette, et alors que la zone euro montrent de nouveaux signes d'une possible entrée en récession. A Paris, le CAC 40 a abandonné 1,28% à 3 108,95 points. Sur les autres places européennes, le bilan est similaire : le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,71% à 2037,36 points. A Wall Street, le Dow Jones recule 0,1% à l'approche de la mi-séance. Après avoir salué la semaine dernière la chute des gouvernements en Grèce et en Italie (+0,86% pour le CAC 40 en cinq séances), les investisseurs restent focalisés sur l'ampleur de la dette souveraine. Preuve que la tension reste vive, l'Italie est parvenu à lever 3 milliards d'euros d'obligations à cinq ans, mais l'opération a été réalisée au taux de 6,29%, contre 5,32% lors d'une opération similaire le 13 octobre. Le rendement de l'emprunt italien à dix ans est par ailleurs reparti à la hausse à 6,6966%, contre 6,49% vendredi. De plus, la contagion gagne l'Espagne, où les taux à 10 ans ont grimpé dans la journée pour dépasser les 6%. Signe de la méfiance des investisseurs, le "spread", ou écart de taux, entre l'Espagne et l'Allemagne, a atteint un record historique à 422,5 points. Par ailleurs, les indices actions ont plié sous le poids de deux mauvaises nouvelles : le recul de 2% de la production industrielle en septembre de la zone euro et des perspectives de ralentissement de plus en plus marquées dans les grandes économies mondiales, selon les indicateurs de l'OCDE. A Paris, les valeurs considérées cycliques ont été parmi les plus sanctionnées, à l'image d'Alstom (-4,17%), de Lafarge (-2,92%) ou d'Accor (-2,89%). Ce regain d'inquiétudes a également joué un mauvais tour aux bancaires (-1,3% pour BNP Paribas, -1,22% pour Société Générale, -1,18% pour Crédit Agricole). FTB/MAF/