Natixis AM neutre sur l'Espagne, la France, l'Autriche et les Pays-Bas

24/11/2011 - 10:52 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous sommes dans un marché de flux, déconnecté des fondamentaux macroéconomiques, où les investisseurs à long terme cherchent à réduire le risque coûte que coûte et désertent progressivement les adjudications. C'est le cas des banques, qui se déléveragent à l'approche de la fin de l'année. Et les assureurs, dont un grand nombre cherche à sauver ce qui peut être encore sauvé en diluant progressivement leurs expositions obligataires traditionnelles au profit du seul cash (quitte à se désengager de l'Allemagne)", note Natixis AM. Le gérant affirme garder un profil défensif de ses portefeuilles. "Nous restons neutres sur l'Espagne, l'Autriche, les Pays-Bas, et la France avec une légère surexposition sur l'Allemagne." "Faute de décision suffisamment radicale et ambitieuse de la part de la BCE ou de l'Allemagne, les turbulences se poursuivront sur les marchés tant que ceux-ci n'auront pas atteint leur point de rupture. Et cela pourrait prendre du temps. Car d'une part, peu d'adjudications sont attendues dans les semaines à venir. D'autre part, les émetteurs les plus fragilisés continueront d'emprunter tant qu'ils trouveront une contrepartie lors de leurs adjudications, quelles que soient leurs conditions de financement." "De ce point de vue, le fait pour l'Italie d'emprunter 7% est certes douloureux pour les finances publiques, mais ne constitue pas un point de scission en soi. Seule l'insuffisance de la demande par rapport à l'offre lors de ses adjudications le serait." "Paradoxalement, le principal espoir serait que la croissance allemande, récemment révisée en baisse à 0,5%-1% par la Bundesbank, soit à ce point pénalisée par l'environnement récessif de ses voisins (et clients), que le pays soit obligé de revoir sa position. Un autre espoir pourrait provenir d'une alternance politique en Allemagne au profit du parti social-démocrate et des Verts, réputés plus pro-européens. Mais une fois encore, ces scénarios risquent de prendre du temps. Un temps que nous n'avons plus." AUT/ALO