ING IM reste défensif sur les actions en novembre, opportunités émergentes

29/11/2011 - 15:44 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous conservons un positionnement défensif. Les perspectives fondamentales continuent à soutenir les actions, mais les incertitudes particulièrement élevées n'ont pas encore disparu. Il est dès lors crucial que les investisseurs s'adaptent rapidement aux nouvelles conditions et se montrent flexibles", note ING IM dans sa revue de novembre. La progression des actions mondiales en octobre (+6,5%) ne signifie pas que les investisseurs naviguent désormais en eaux calmes, juge le gérant. "En fonction des nouvelles économiques et politiques, les investisseurs continueront à passer rapidement d'un niveau élevé à un faible niveau de risque. Les événements politiques dans la zone euro restent la principale source d'incertitude. Les mesures annoncées lors du sommet européen n'ont rassuré les investisseurs que temporairement." "Les décisions politiques en Grèce et la forte hausse des taux des obligations d'Etat italiennes ont en effet provoqué de nouvelles turbulences. Les remous politiques contribuent une fois de plus à une grande incertitude pour l'économie réelle, les consommateurs et les entreprises. Les investisseurs sont à nouveau très préoccupés par la croissance économique et les bénéfices des entreprises. On peut toutefois déceler quelques lueurs d'espoir, notamment au niveau des entreprises." "Après la crise du crédit de 2008, les sociétés (à l'exception du secteur financier) ont rapidement réduit leur endettement. Leurs bilans sont à nouveau sains. Parallèlement, l'industrie a affiché une robuste croissance bénéficiaire au cours de ces dernières années. Les bénéfices des sociétés ont globalement dépassé les attentes au troisième trimestre, en particulier aux Etats-Unis." "La solidité de leur bilan et leurs vastes réserves de trésorerie permettent aux entreprises de racheter leurs propres actions. Ceci peut s'avérer particulièrement attrayant aux cours actuels. Parallèlement, les dividendes ne semblent guère menacés grâce à la solidité des bilans, même en cas de repli des bénéfices de 5 à 10% en Europe et de 0 à 3% aux Etats-Unis en 2012. Le fait que la croissance des dividendes soit restée à la traîne au cours de ces dernières années n'y est pas étranger." "La volatilité est élevée sur les marchés d'actions, de même que la corrélation entre les marchés. Les craintes, qui font occasionnellement place à l'espoir, dominent les marchés d'actions. Les indicateurs fondamentaux sont actuellement éclipsés par les conditions de marché. En termes fondamentaux, les actions offrent des valorisations attrayantes. Le rapport cours/bénéfice (PE) actuel des marchés développés de 12 se situe sous la moyenne à long terme. Les actions sont également bon marché en comparaison des rendements des obligations d'Etat (des Pays-Bas, de l'Allemagne et des Etats-Unis)." "Nos analyses montrent que la légère récession que nous prévoyons pour l'Europe (et le Royaume-Uni) est déjà prise en compte par les marchés. L'occurrence d'un risque systémique n'est en revanche pas incorporée dans les cours. Si les leaders politiques adoptent des mesures inspirant confiance, 2012 sera une bonne année pour les actions." "Notre scénario central prévoit que les cours des actions des marchés développés seront légèrement supérieurs (environ 5%) aux niveaux actuels à la fin de 2012, mais continueront à fluctuer fortement. En 2012, les marchés seront toujours influencés par les mesures prises (ou non) par les hommes politiques. Il est en outre important que la récession que nous prévoyons reste limitée. Si la confiance revient, les actions européennes pourraient progresser de près de 25% par rapport aux niveaux actuels d'ici fin 2012." "Si la confiance continue à faire défaut, les actions pourraient, en revanche, encore battre en retraite (d'environ 20%). Selon nous, des évolutions boursières aussi divergentes sont également possibles dans d'autres marchés développés d'ici fin 2012, en fonction du scénario (meilleur ou pire que le scénario central) qui se matérialisera." "Jusqu'à la fin de 2012, nous estimons que les marchés émergents offrent les meilleures opportunités en matière d'actions. Les facteurs de marché (aversion au risque, flux de capitaux) ont entraîné un recul plus rapide de cette région au cours des dix premiers mois de 2011 (près de 15%) par rapport aux actions mondiales (-8%). Pour les actions émergentes, nous prévoyons une hausse des cours de 15% dans notre scénario de base. Ici aussi, il existe un grand écart entre le scénario plus positif (+35%) et le scénario plus négatif (-15%). Le moment où les marchés émergents commenceront à mieux performer que les marchés développés dépendra en partie de la politique monétaire de la Chine." "La quête de dividendes durables, qui était déjà un thème d'investissement en 2011, restera un thème majeur pour les actions l'année prochaine. Les dividendes constituent une source importante de revenus, en particulier dans le cadre de marchés volatils. De plus, le rendement du dividende moyen est proche du rendement des obligations d'entreprises, surtout en Allemagne, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis. Le glissement des secteurs défensifs vers les secteurs cycliques constitue un troisième thème pour 2012. Le timing du glissement des préférences des secteurs défensifs vers les secteurs cycliques en 2012 sera bien sûr largement tributaire de l'évolution du cycle économique." AUT/ALO