Analyse clôture AOF France / Europe - La fête est finie

01/12/2011 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont creusé leurs pertes à la fin d'une séance à l'issue longtemps incertaine. Les investisseurs ont bien accueilli les émissions obligataires à Paris et Madrid tout comme la hausse supérieure aux attentes de l'ISM manufacturier aux Etats-Unis. Mais ces bonnes nouvelles n'ont pas fait le poids face aux prises de bénéfices. Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,75% à 3 129,95 points, mettant un terme à une série de 4 séances consécutives de hausse. Dans le reste de l'Europe, la tendance est similaire, l'Eurotop 100 reculant de 0,28% à 2 044,66 points. Kingfisher (+2,35% à 261,50 pence) a enregistré l'une des plus fortes progressions de l'indice FTSE 100 après avoir publié ses résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre. Le numéro un européen des magasins de bricolage a enregistré une progression de 13,9% à 273 millions de livres sterling (318 millions d'euros) pour le trimestre, clos fin octobre. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 263 millions de livres. Le titre Pierre et Vacances a chuté de 5,88% à 22,25 euros aujourd'hui après la publication de ses résultats annuels. Le groupe de loisirs a renoué avec la croissance du bénéfice, mais les investisseurs s'inquiètent du fait que les objectifs ont été repoussés d'un an. Pierre et Vacances a publié un résultat net part du groupe en hausse de 44,3% à 10,5 millions d'euros au titre de l'exercice 2010-2011, après deux années de baisse des bénéfices. En repli de 6,66% à 17,25 euros, Eiffage a accusé la plus forte baisse du SBF 120. Credit Suisse a abaissé son objectif de cours sur le groupe de construction et de concessions de 36 à 25 euros tout en réitérant son opinion Sous-performance. Le broker explique que la hausse des rendements obligataires (de 2,8% à 3,6%) réduit mécaniquement la valorisation (par la méthode des DCF) de la filiale de concession autoroutière APRR. Compte tenu de la faiblesse de l'économie, l'analyste a réduit ses prévisions pour les activités Contracting (construction, BTP) en 2012 et 2013. En conséquence, il a abaissé son estimation de bénéfice par action 2012 de 6% à 2,31 euros et son estimation de BPA 2013 de 17% à 2,31 euros.

Les chiffres macroéconomiques

Les perspectives de l'économie européenne s'assombrissent un peu plus, selon la dernière livraison de l'agence Markit. L'indice PMI mesurant l'activité du secteur manufacturier dans la zone euro en novembre est confirmé à 46,4 après 47,1 en octobre. En Allemagne, la tendance est similaire. L'indice concernant la première économie de la zone euro s'est établi à 47,9 comme lors de l'estimation flash. Pour le deuxième mois d'affilée, l'indice est sous la barre des 50 points qui sépare croissance et contraction de l'activité. En France, l'indice ressort à 47,3 (47,6 en estimation flash). Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint 402 000 la semaine dernière aux Etats-Unis contre 396 000 la semaine précédente. Les analystes tablaient sur un chiffre de 390 000. L'indice ISM manufacturier est ressorti à 52,7 au mois de novembre contre 50,8 en octobre selon les données de l'Institute for Supply Management. Les analystes attendaient un chiffre de 51,5. Le seuil de 50 marque la différence entre croissance et contraction. Les dépenses de construction ont progressé de 0,8% au mois d'octobre après une hausse de 0,2% en septembre. Les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,3%. A 17h30, l'euro cote 1,3461 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5