Le marché automobile européen a confirmé sa croissance au mois de novembre. Après un été difficile et quatre mois consécutifs de repli de juin à septembre, les immatriculations de voitures particulières ont augmenté de 3,6% en octobre et de 3,9% en novembre dans les 26 pays couverts par l'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA), qui comprennent les 25 états membres de l'Union Européenne moins Chypre et Malte mais avec l'Islande, Suisse et Norvège en plus.
La bonne performance de novembre peut toutefois paraître artificielle car alimentée par un bond de 18% du marché allemand. Cette performance du premier marché automobile européen est bien sûr liée aux anticipations des consommateurs qui ont avancé leurs achats de voitures avant l'augmentation de la TVA prévue le 1er janvier 2007.
Depuis le début de l'année, le marché automobile européen retrouve une croissance de 0,8% avec 14,29 millions de voitures particulières immatriculées, soit environ 100.000 de plus que sur les 11 premiers mois de l'année 2005.
Par constructeurs, les marques françaises ont encore enregistré des performances contrastées en novembre. PSA Peugeot Citroën reste en bonne forme avec une croissance de 2,5% de ses immatriculations, soutenues par une gamme rajeunie par la 207 et le Citroën C4 Picasso. Depuis le début de l'année, les deux marques du groupe PSA limitent leur déclin à 2%, soit 1,89 million de voitures particulières au total.
Pour Renault, novembre constitue un nouveau mois de repli avec des immatriculations diminuées de 18%. Sur les 11 premiers mois de l'année, les immatriculations du groupe chutent encore de plus de 10% à 1,24 million de voitures contre près de 1,4 million à fin novembre 2005. Ces chiffres comprennent les ventes de Logan (marque Dacia) qui représentent 38.398 unités contre seulement 19.617 exemplaires en 2005 sur les 5 premiers mois de commercialisation de la "voiture économique" de Renault.
Dans un contexte de campagnes de promotion encore très agressives de la part des principaux constructeurs, Renault poursuit sa politique commerciale sélective. Le groupe précisait par exemple avoir proposé en novembre sur le marché français des offres promotionnelles inférieures à la concurrence française et étrangère, en particulier sur le segment de la Clio.
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