(AOF) - Après avoir fait preuve d'indécision pendant l'essentiel de la séance, les marchés européens ont fait le choix de la baisse à l'approche de la clôture. La possible dégradation par Standard & Poor's de la note de certains pays de la zone euro, dont la France, est restée suspendue au-dessus du marché comme une épée de Damoclès. A Paris, les investisseurs ont apprécié la prise de participation de Thales dans Nexter et sa montée au capital de DCNS. Le CAC 40 a fini en repli de 0,88% à 2972,30 points et a cédé de 6,31% en cinq séances. Le FTSE Eurotop 100 a, lui, perdu 0,73% à 2013,53 points. Petroleum Geo-Services (PGS) a bondi de 6,50% à 58,2 couronnes norvégiennes à Oslo, soutenu par les perspectives optimistes présentées en prélude à une journée investisseurs. Pénalisé tour à tour par la crise de 2008-2009 puis par la crise de la dette en Europe, la société spécialisée dans la recherche sismique destinée à l'industrie pétrolière prévoit une accélération de son activité l'an prochain dans le sillage de la reprise des investissements des compagnies pétrolières. Le groupe évoque notamment la multiplication des appels d'offres et l'amélioration des marges dans le pôle Marine. A Paris, Thales (+ 2,16% à 22,27 euros) a échappé à la baisse après avoir annoncé sa montée au capital de DCNS, le groupe public de construction navale militaire, mais aussi la tenue de discussions en vue de son entrée au capital du groupe public d'armement terrestre Nexter (ex-GIAT). La participation de Thales dans DCNS passe de 25% à 35% pour environ 260 millions d'euros. L'accroissement de cette participation s'accompagnera de la possibilité de nommer d'un troisième administrateur au conseil d'administration, qui en comprend 18. Le titre Accor a lui aussi progressé : 0,17% à 18,84 euros. Le groupe hôtelier a annoncé l'acquisition de Mirvac, société de management hôtelier opérant en Australie et en Nouvelle-Zélande. Cette opération, d'un montant de 195 millions d'euros, porte sur 6 100 chambres réparties dans 48 hôtels. Le groupe a indiqué que ce rachat " s'inscrivait pleinement dans le cadre de la politique de développement annoncée en septembre dernier ", qui intègre un objectif de 40 000 chambres nouvelles par an en 2012 et 2013, essentiellement en asset-light.
L'indicateur du climat des affaires en France, calculé par l'Insee à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, perd 1 point entre novembre et décembre. Il se situe désormais à 92 points, toujours significativement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Si les indicateurs synthétiques du climat des affaires se détériorent quelque peu dans l'industrie et dans les services, où ils perdent respectivement 2 points et 1 point, ils sont stables dans le commerce de détail et dans le bâtiment. D'après les premières estimations pour le mois d'octobre 2011, la zone euro a enregistré un excédent du commerce extérieur de 1,1 milliard d'euros avec le reste du monde, comparé à +3,1 milliards d'euros en octobre 2010. Le consensus Reuters était de 1 milliard d'euros. Aux Etats-Unis, l'inflation ressort à 3,4% sur un an en novembre. Les analystes visaient une hausse de 3,5%. Hors alimentation et énergie, les prix à la consommation affichent une progression de 2,2%. Sur un mois, soit d'octobre à novembre, les prix à la consommation sont restés stables. Le consensus visait pourtant une hausse de 0,1%. Hors alimentation et énergie, les prix ont augmenté de 0,2%. A la clôture, l'euro cote 1,3036 dollar.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/5