(AOF / Funds) - Offre et Demande Agricole fait remarquer que les cours des produits céréaliers ont poursuivi leur envolée, gagnant de 20 à 30 euros par tonne selon les produits, des deux côtés de l'Atlantique en 3 semaines. " Le weather market sud-américain est le principal directeur des cours ces dernières semaines. Les cultures de maïs y subissent en effet les conséquences du phénomène climatique La Ni[-92]¿a générant moins de pluie et des pics de chaleurs en Amérique du Sud (et des excès d'eau en Océanie) ", a expliqué le spécialiste de la gestion du risque des prix des matières premières agricoles. Résultat du manque de pluie, des pertes irréversibles ont été enregistrées dans la région. En conséquence, les anticipations d'une production globale en Argentine sont passées de 26 à 30 millions de tonnes (MT) de maïs au 20-25 décembre à 23-25 MT (29 MT pour l'USDA, le ministère de l'agriculture des États-Unis) maintenant. Au Brésil, le consensus se situe entre 56-60 MT contre 61 MT pour l'USDA et la situation est identique au Paraguay. " Ces trois pays représentent 30% des exportations mondiales. Or ils pourraient perdre 4-6 MT de potentiel d'export. Par ailleurs, les disponibilités en maïs américains sont tendues. La baisse de l'offre sud-américaine a donc un impact direct sur la demande auprès des Etats-Unis ", souligne Offre et Demande Agricole. Ce dernier ajoute que le prix du maïs commence à se tendre, mais que cela pourrait changer la semaine prochaine avec des pluies probables en Argentine. A l'inverse, le spécialiste de la gestion du risque des prix des matières premières agricoles estime que le blé continue à être attractif. " En Australie, les récoltes de blé touchent à leur fin. Les qualités sont moins catastrophiques que prévu et les volumes sont très conséquents. En Argentine, les prix du blé continuent d'être attractifs. Le dernier achat de l'Algérie majoritairement sud-américain en témoigne ", écrit-il. AUT/ALO