(AOF) - La crise de la dette de la zone euro n'aura accordé que deux jours de répit aux investisseurs en ce début d'année. Après avoir enregistré une hausse pour la première séance de 2012, les marchés européens ont reculé pour la deuxième journée consécutive, pénalisés par le secteur bancaire. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 1,53% à 3144,91 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a cédé 0,84% à 2127,81 points. La tendance était légèrement meilleure à Wall Street où l'indice Dow Jones perdait 0,46% à 12 361,36 points vers 17h45. Cette résistance s'explique notamment par la publication de nouvelles statistiques rassurantes pour l'économie américaine. Selon les résultats de l'enquête ADP, les créations d'emplois dans le secteur privé se sont élevées à 325 000 en décembre. Les analystes attendaient un chiffre de 178 000 seulement. Les investisseurs attendent désormais les chiffres officiels de l'emploi qui seront diffusés demain. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services est, lui, ressorti à 52,6 en décembre, en légère progression par rapport à novembre (52). En Europe, la France a réussi sa première émission obligataire de l'année. Paris a émis pour 7,96 milliards d'euros de dettes à 10, 12, 24 et 30 ans. Elle a cependant dû offrir des rendements plus élevés. L'obligation à 10 ans a notamment été servie avec un rendement moyen de 3,29% contre 3,18% lors de la dernière adjudication similaire. A l'image d'hier, le secteur bancaire a été au coeur des préoccupations des investisseurs, qui s'inquiètent des conditions dans lesquelles elles vont pouvoir lever des capitaux. Hier, Unicredit a dû offrir une décote de 43% lors de son augmentation de capital. Aujourd'hui, une rumeur courait sur le marché selon laquelle Deutsche Bank aurait besoin de lever des fonds. FTB/MAF/