Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 0,71% cette semaine

06/01/2012 - 17:51 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont terminé dans le rouge, les craintes à propos de la crise de la dette de la zone euro faisant passer à l'arrière-plan des chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux Etats-Unis. Cette bonne nouvelle était en partie anticipée après la publication d'un rapport ADP sur l'emploi privé de très bonne facture mercredi. Les valeurs bancaires mais aussi cycliques ont encore pesé sur les indices. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,24% à 3137,36 points tandis que le FTSE Eurotop 100 s'est effrité de 0,09% à 3092,31 points. Vodafone a fini la séance sur un gain de 1,16% à 179,35 pence. L'action de l'opérateur télécoms progresse sous l'influence positive du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs, qui en recommande désormais l'Achat contre Neutre auparavant. Il évalue la rentabilité de l'action à 55% sur deux ans, dont 38% provenant de sa hausse et 17% des dividendes. Grâce à la forte croissance des résultats et des dividendes de Verizon Wireless, dont il détient 45%, l'analyste anticipe une forte progression du free cash flow de Vodafone. A Paris, Technip (-2,98% à 70,9 euros) a accusé l'une des plus fortes baisses du CAC 40, pénalisé par Société Générale. Dans une note, la banque française a dégradé sa recommandation sur la société de services pétroliers d'Achat à Conserver. Le broker estime que le groupe aura du mal à répliquer en 2012 sa surperformance de 2011 (+13% par rapport à son rival Saipem, +26% par rapport à Subsea 7). Le titre Dexia a reculé de 2,01% à 0,292 euro aujourd'hui alors que la banque franco-belge fait l'objet de rumeurs de nationalisation. Selon " Les Echos ", qui citent plusieurs sources proches du dossier, l'Etat français envisagerait depuis quelques semaines de nationaliser les restes de Dexia, c'est-à-dire Dexia Crédit Local, qui finance les collectivités locales en France, et son véhicule de refinancement Dexia Municipal Agency (DMA).

Les chiffres macroéconomiques

Les commandes à l'industrie en Allemagne ont reculé de 4,8% en novembre, après une progression de 5% en octobre. Le consensus Reuters était de -1,7%. En novembre 2011 par rapport à octobre 2011, le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 0,8% dans la zone euro et de 0,6% dans l'Union européenne. Le consensus Reuters était de -0,2% pour la zone euro. L'indice du sentiment économique au mois de décembre pour la zone euro est ressorti à 93,3 après 93,8 en novembre et un consensus Reuters de 93,2. De son côté, l'indice du climat des affaires s'est établi à -0,31 après - 0,42 en novembre. Les économistes tablaient sur -0,50. Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10,3% en novembre 2011 dans la zone euro, stable par rapport à octobre, conformément au consensus Reuters. Il était de 10,0% en novembre 2010. Aux Etats-Unis, les créations d'emplois se sont élevées à 200 000 au mois de décembre contre un chiffre de 150 000 attendu par les analystes. En novembre, elles étaient ressorties à 100 000. Le taux de chômage a de son côté reculé à 8,5% là où les marchés attendaient un chiffre stable à 8,7%. A la clôture, l'euro reste sous pression face au dollar et cote 1,2720 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. FTB/MAF/5