Analyse clôture AOF France / Europe - Journée faste pour le CAC 40

10/01/2012 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fortement progressé aujourd'hui grâce à un début de saison des résultats favorables aux Etats-Unis et à des commentaires rassurants de Fitch sur le AAA français. Le producteur d'Aluminium Alcoa a affiché des pertes trimestrielles, mais ses perspectives sont positives. Par ailleurs, un responsable de l'agence de notation a indiqué qu'il n'envisageait pas d'abaisser la note de crédit de la France cette année. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,66% à 3210,79 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a gagné 1,78% à 2153,76 points. En Europe, Philips (- 5,02% à 14,865 euros) a affiché de loin la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX après avoir lancé un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre. Le groupe d'électronique diversifié a été pénalisé par la situation économique en Europe qui a affecté son activité dans la santé et les prix dans les produits d'éclairage grand public. En conséquence, la firme néerlandaise prévoit de réaliser au quatrième trimestre une marge d'Ebita ajusté, c'est-à-dire hors charges de restructuration et liées à des acquisitions, comprise entre 8% et 9%. A Paris, Bouygues (-1,53% à 23,24 euros) et Vivendi (-0,25% à 16,28 euros) ont été les principales victimes de l'annonce par Iliad (+2,81% à 97,67 euros) d'une offre de téléphonie mobile (Free Mobile) dont les prix sont plus bas que prévu. France Télécom (+1,58% à 11,875 euros) s'en sort un peu mieux, mais sous-performe nettement le CAC 40 (+2,66%). Cette hiérarchie reflète l'impact de l'arrivée de ce nouveau concurrent sur les opérateurs historiques. Selon les spécialistes, Bouygues Telecom sera le plus pénalisé tandis que France Télécom bénéficiera indirectement du succès potentiel de Free à travers son accord de roaming. Après une première partie de séance dans le rouge, pénalisé par les prévisions prudentes de Siemens, Alstom a fini en hausse de 2,36% à 23,19 euros. Dans un entretien au site " Wall Street Journal Deutschland ", Joe Kaiser, le directeur financier du principal rival d'Alstom, a concédé que les objectifs communiqués par le groupe en novembre semblaient désormais très ambitieux au vue de la dégradation de la conjoncture mondiale. " Les vents contraires sont désormais devenus très forts ", a-t-il estimé. L'essentiel de ses inquiétudes porte sur le premier semestre 2012 où le groupe anticipe un impact négatif sur ses commandes (moindre demande des industriels), tandis qu'il espère un rebond au second semestre.

Les chiffres macroéconomiques

La Banque de France a confirmé sa prévision d'une croissance nulle au quatrième trimestre. L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie avait progressé d'un point à 96 en décembre. Celui des services est resté stable à 95. A la clôture, l'euro cote 1,2779 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France)  : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100. L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. FTB/MAF/5