Analyse clôture AOF France / Europe - En hausse malgré S&P

16/01/2012 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - L'essentiel des Bourses européennes ont terminé dans le vert malgré la dégradation par Standard & Poor's de la note de 9 pays de la zone euro, dont la France. Les investisseurs n'ont pas été influencés par Wall Street, fermé en raison du Martin Luther King's Day. La décision de S&P était largement anticipée et par conséquent, déjà intégré dans les cours. Les investisseurs ont également bien accueilli la déclaration de Moody's confirmant qu'elle examinait la perspective stable de la note Aaa de la France. Le CAC 40 a terminé en hausse de 0,89% à 3 225 pts. L'Eurotop 100 a gagné 1% à 2 147 pts. Richemont a progressé de 3,48% à 52,10 francs suisses à Zurich, signant du même coup la plus forte hausse de l'indice SMI. Les investisseurs saluent le chiffre d'affaires supérieur aux attentes réalisé par le groupe suisse au troisième trimestre. Le groupe, propriétaire des marques Cartier, Van Cleef & Arpels continue de profiter de la boulimie des consommateurs asiatiques pour les produits de luxe. En confirmant ses objectifs annuels, Richemont gomme sur les marchés la déception causée la semaine dernière par les résultats et perspectives décevantes du joaillier américain Tiffany. Lafarge (-2,51% à 28,41 euros) enregistre la plus forte baisse du CAC 40 dans le sillage de son rival suisse Holcim qui a décroché seulement de 0,87% à 51 francs suisses à Zurich. Le cimentier a annoncé ce matin une provision de 775 millions de francs suisses pour des dépréciations d'actifs en Afrique du Sud, en Europe et aux Etats-Unis. Le montant de la charge représente plus de la moitié du résultat net anticipé par les analystes, souligne un broker parisien. Pour autant, le numéro deux mondial du ciment a assuré que le dividende 2011 ne serait pas affectée. Accor a fini hausse de 1,9% à 21,13 euros, au terme d'une séance animée par une rumeur sur une possible scission du groupe, avec le parc immobilier hôtelier d'un côté et l'exploitation de l'autre. Réagissant à cette rumeur, le groupe hôtelier a déclaré qu'une telle opération n'était pas d'actualité. Accor envisage cependant de dissocier la gestion immobilière dans ses comptes dans l'unique but de gagner en efficacité.

Les chiffres macroéconomiques

Aucun chiffre économique n'était attendu en Europe. Les marchés sont fermés aux Etats-Unis en raison du Martin Luther King's day. A 17h40, l'euro cote 1,2678 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France)  : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100. L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5