KODAK a déposé son bilan

19/01/2012 - 14:09 - Option Finance

(AOF) - Sans surprise, Eastman Kodak a déposé son bilan. Jeudi 19 janvier, le pionner de la pellicule photographique s'est placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. En lançant cette procédure, l'ex-fleuron de la photographie mondiale suspend le paiement de ses dettes, une condition nécessaire pour se réorganiser plus calmement. Autre nouvelle, Kodak, qui emploie encore 19 000 personnes, dont 7000 dans son siège emblématique de Rochester, a obtenu une ligne de crédit de 950 millions de dollars sur 18 mois de Citigroup. Kodak est aujourd'hui valorisé à 120 millions de dollars, contre plus de 30 milliards de dollars en 2004, au moment de sa sortie de l'indice Dow Jones. Mercredi, l'action a chuté de près de 30% à 44 cents. L'ancienne star industrielle américaine n'a pas pris le virage technologique au bon moment. En 1975, c'est pourtant elle présente le premier appareil numérique. Mais lorsque cette technologie explose, le groupe se fait devancer par ses concurrents, notamment asiatiques. Kodak, qui n'a plus enregistré de bénéfice depuis 2007, compte céder son portefeuille de 1 1000 brevets numériques pour survivre à une dette estimée à 6,8 milliards de dollars. La banque d'affaires Lazard a été mandaté pour trouver des acheteurs. A Wall Street, cette démarche inquiète, les investisseurs redoutent en effet que les acheteurs potentiels tardent à se déclarer pour empocher les restes de Kodak à vil prix.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Les géants doivent s'adapter au renchérissement du coût des matières premières. Ainsi, Procter & Gamble a choisi de relever ses prix, mais de façon limitée (+3% en moyenne) pour ne pas perdre de clients. Ces derniers, qui se trouvent essentiellement dans les pays développés, risquent d'opter pour des produits moins coûteux dans un contexte de crise. L'entreprise choisit donc de contraindre ses marges pour maintenir ses parts de marché. Unilever a également opté pour une stratégie de relèvement des prix. Après avoir relancé son activité en 2009 et 2010 au moyen de baisses de prix, son dirigeant, Paul Polman, est parvenu à accroître les résultats du géant anglo-néerlandais en relevant les tarifs. Au premier semestre, sa marge d'exploitation n'a reculé que de 0,2 point, alors que les analystes attendaient un repli de 0,5 point. Le groupe prévoit un bond de 15% du prix des matières premières cette année, mais il considère néanmoins que les hausses de tarifs déjà réalisées le couvrent à 90% contre ce mouvement. FTB/ACT/