Analyse clôture AOF France / Europe - Un CAC 40 dopé aux bancaires

19/01/2012 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - La journée a été faste pour les marchés européens, dopés par les nouvelles adjudications réussies en Europe et les résultats moins mauvais que prévu des banques américaines. Deux bonnes nouvelles qui ont propulsé les valeurs bancaires en tête des principales progressions. La France a adjugé pour 7,965 milliards d'euros de dette à 2, 3 et 4 ans, avec des rendements moyens en net repli. A Paris, Alstom a affiché la plus forte hausse du CAC 40 grâce à l'amélioration de ses perspectives. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,96% à 3328,94 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 1,19% à 2189,59 points. Sale temps pour les distributeurs européens en ce début d'année. Après l'avertissement de Tesco la semaine dernière, les investisseurs réservent aujourd'hui un mauvais accueil aux chiffres d'activité de Carrefour, mais aussi d'Ahold. L'action du distributeur néerlandais recule de 1,22% à 10,155 euros, ce qui le met au dernier rang de l'indice néerlandais de référence, l'AEX. Au quatrième trimestre, son chiffre d'affaires a progressé de 4,5% à 7,29 milliards d'euros, ce qui est inférieur aux attentes des analystes interrogés par Reuters : 7,35 milliards d'euros. Alstom entrevoit le bout du tunnel. Après trois années particulièrement difficiles, le spécialiste des infrastructures d'énergie et de transport prévoit pour le premier trimestre de cette année (le quatrième de son exercice 2011-2012) "un fort niveau de commandes". Il vise également un chiffre d'affaires "en net progrès". Signe de sa confiance, le PDG Patrick Kron a confirmé son objectif de marge opérationnelle 2011-2012 comprise entre 7 % et 8 %. A Paris, les investisseurs saluent cette publication encourageante, l'action bondissant de 13,71% à 28,75 euros. En revanche, Carrefour (- 1,12% à 17,165 euros) a enregistré l'un des déclins le plus prononcés de l'indice CAC 40, le distributeur offrant une faible visibilité sur 2012. Le numéro deux mondial du secteur derrière Wal-Mart a indiqué que son résultat opérationnel courant 2011 serait dans le bas de la fourchette comprise entre -15% et -20% par rapport à 2010, hors Dia qui a été cédé. Pas de surprise sur ce plan, le consensus est de -18%. Interrogé lors d'une conférence téléphonique, le management n'a pas souhaité faire de commentaires concernant l'évolution du résultat opérationnel courant en 2012.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice d'activité manufacturière de la Fed de Philadelphie ressort à 7,3 au mois de janvier tandis que les économistes visaient 10. Mais l'indice du mois dernier a été révisé à la baisse, passant de 10,3 à 6,8. L'inflation, mesurée par l'indice des prix à la consommation (CPI), est restée stable en décembre, comme en novembre. Les économistes misaient sur une progression de 0,1%. L'indice PCI "core" (hors énergie et alimentaire) a augmenté de 0,1% après une hausse de 0,2% en novembre. Le consensus attendait bien une progression de 0,1%. Le département du travail a enregistré à l'issue de la semaine du 14 janvier 352 000 nouvelles inscriptions au chômage après 402 000 (chiffre révisé de 399 000), la semaine précédente. Les économistes visaient 385 000. 679 000 permis de construire ont été attribués en décembre contre un consensus de 680 000. En novembre, 680 000 permis avaient été délivrés. On a compté également en décembre 657 000 mises en chantier après 685 000 en novembre. Les économistes attendaient 680 000. A la clôture, l'euro cote 1,2906 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France)  : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100. L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5