Analyse clôture AOF France / Europe - Le risque grec pèse sur les marchés

24/01/2012 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes sont reparties à la baisse ce mardi, sur fond de regain d'inquiétude concernant un éventuel défaut de la Grèce. Les investisseurs ont mal accueilli l'absence de compromis permettant d'éviter un défaut de la Grèce. La zone euro demande une contribution plus importante des créanciers privés, faute de quoi, Athènes sera en cessation de paiement. Par ailleurs, le FMI a abaissé sa prévision de croissance mondiale 2012 à 3,3% contre 4% auparavant. Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,47% à 3 222,65 points tandis que l'Eurotop 100 a reculé de 0,26% à 2 184,78 points. En repli de 2,19% à 76,28 euros, Siemens a enregistré la troisième plus forte baisse du Dax après la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Le fabricant allemand de trains et de turbines a été pénalisé par le recul de la demande liée à la dégradation de l'environnement économique et des retards dans plusieurs projets, en particulier dans l'éolien offshore en Allemagne. Par ailleurs, en affirmant en conférence de presse que ses objectifs 2012, pour l'instant maintenus, étaient devenus ambitieux, le rival d'Alstom a suscité l'inquiétude des investisseurs. STMicroelectronics (-5,83% à 5,3 euros) affiche la forte baisse de l'indice CAC 40, pénalisé par des perspectives décevantes, dont une nouvelle fois sa co-entreprise avec Ericsson dans les puces pour téléphone portable est coupable (ST-Ericsson). Cette dernière devrait enregistrer une baisse séquentielle " très significative " de ses ventes au premier trimestre. En conséquence, le chiffre d'affaires du groupe pourrait dans le scénario le plus noir enregistrer un recul de 10% par rapport au quatrième trimestre. Société Générale a reculé de 5,39% à 21,57 euros tandis que Crédit Agricole a cédé 4,07% et Natixis, 3,5%. L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé d'un cran les notes des trois grands groupes bancaires français Société Générale, Crédit Agricole et BPCE et privé de son "triple A" la Caisse des dépôts, bras armé financier de l'Etat.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice PMI "flash" du secteur manufacturier de la zone euro a grimpé en janvier, passant de 46,9 décembre à 48,7, chiffre supérieur à la prévision des économistes, qui était de 47,3. L'indice des services s'est établi à 50,5, au-dessus du seuil des 50 séparant croissance et contraction pour la première fois depuis août, contre en 48,8 décembre et un niveau de 49 anticipé par les économistes. L'indice PMI "flash" composite, a progressé à 50,4, au plus haut depuis quatre mois, contre 48,3 en décembre et un consensus de 48,5. Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a diminué de 1,3% en novembre 2011 comparé à octobre 2011, après une hausse de 1,5% en octobre. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont diminué de 0,5%. En novembre 2011 par rapport à novembre 2010, les entrées de commandes dans l'industrie ont diminué de 2,7%. A 17h35, l'euro cote 1,3000 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France)  : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100. L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5