VICAT : chiffre d'affaires en hausse de 12,5% en 2011

03/02/2012 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Vicat a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 2,265 milliards d'euros, en hausse de 12,5% (+9,6% à à périmètre et taux de change constants). Le cimentier explique cette performance par la poursuite du dynamisme dans les pays émergents, à l'exception de l'Egypte, d'une situation économique et sectorielle en voie d'amélioration dans les pays matures, mais aussi de l'impact de conditions météorologiques plus favorables en Europe. Par ailleurs, le groupe bénéficie d'un effet périmètre de consolidation favorable. Le chiffre d'affaires consolidé sur le quatrième trimestre 2011 s'élève à 537,7 millions d'euros en progression de 10,7%. A périmètre et taux de change constants, l'activité augmente de 10,1%. La répartition du chiffre d'affaires consolidé en 2011 entre les différentes activités du groupe fait ressortir un léger recul de l'activité Ciment à 50,2% contre 51,3% au 31 décembre 2010, une légère progression de l'activité Béton & Granulats qui atteint désormais 36,1% du chiffre d'affaires consolidé contre 35,6% au 31 décembre 2010. L'activité Autres Produits & Services représente 13,7% du chiffre d'affaires consolidé au 31 décembre 2011 contre 13,1% au 31 décembre 2010. Compte tenu d'un niveau d'endettement net du groupe maîtrisé, l'existence de " covenants " ne constitue pas un risque sur la situation financière et la liquidité du bilan du Groupe. Vicat respecte largement l'ensemble des ratios visés par les " covenants " contenus dans les contrats de financement. En France, en 2012, le groupe s'attend à une très légère baisse des volumes vendus dans un environnement prix favorable.

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Les points forts de la valeur

- Troisième cimentier français par la taille, Vicat est un groupe totalement intégré avec des réserves géologiques correspondant à cent ans de production ; - Vicat s'est forgé une identité forte autour de deux piliers : perpétuer la tradition d'actionnaire-entrepreneur en faisant fructifier le patrimoine industriel du groupe et en le gérant " en bon père de famille ", tout en assurant la continuité du contrôle familial, depuis 150 années ; - Vicat a su passer sans heurt majeur du statut d'opérateur local, gérant un dispositif essentiellement franco-américain, à celui d'acteur diversifié multi-régional, actif sur le marché porteur du pourtour méditerranéen, alignant plus de 20 millions de tonnes de capacités, soit un doublement en dix années ; - Vicat dispose d'un réel savoir-faire en matière de développement par petites touches à l'international ; - Le groupe investit en permanence dans son outil de production ; - Sa rentabilité sur capitaux investis et fonds propres est parmi les meilleures du secteur. Son niveau d'endettement reste très modéré.

Les points faibles de la valeur

- Les hausse des prix de l'énergie et du transport, pèsent sur la rentabilité du groupe ; - L'implantation du groupe au Kazakhstan (9% du chiffre d'affaires) et en Afrique-Moyen Orient (14% du chiffres d'affaires) l'expose aux risques géopolitiques ; - Le groupe réalise encore 40% de son activité en France ; - Le secteur est toujours à la peine en Bourse en raison de son hyper cyclicité. Le titre se traite par ailleurs avec une décote malgré de bons fondamentaux ; - La valeur offre un faible rendement et ne présente pas de caractère spéculatif, son capital étant verrouillé ; - Bien que récemment sensiblement élargi, de 5% à 30%, le flottant reste faible.

Comment suivre la valeur

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. Ils sont soumis à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat ; - Le groupe s'est engagé dans une politique d'accroissement de ses capacités de production, pour faire face à la demande dans les pays émergents. L'Inde et l'Asie sont prioritaires ; - L'évolution de la situation politique au Moyen-Orient est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La réallocation du portefeuille d'actifs est à l'ordre du jour chez les industriels. Les stratégies de désinvestissement ou, au contraire, de croissance externe répondent à des situations financières très distinctes. Pénalisé par un endettement très lourd suite à la reprise d'Orascom en 2007, et ayant subi une dégradation de sa notation dans la catégorie "spéculative" qui a renchéri le coût de ses financements, Lafarge cherche activement à céder des actifs. Il a choisi de se désengager complétement de l'activité Plâtre, le plus petit et le moins rentable de ses métiers. En revanche, Saint-Gobain, qui entend consolider ses positions dans la distribution de matériaux de construction et de produits sanitaires, de chauffage et de plomberie, mène des acquisitions. Le groupe a racheté deux entreprises appartenant au distributeur de matériaux de construction britannique Wolseley. Il a repris Build Center au Royaume-Uni pour 165 MEUR et prévoit de débourser 186 MEUR pour acquérir Brossette en France. FTB/ACT/