CIMENTS FRANCAIS : repli de 3,8% du chiffre d'affaires 2011

06/02/2012 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Ciments Français a annoncé vendredi 3 février au soir un chiffre d'affaires annuel 2011 en baisse de 3,8% (-1,4 % à périmètre et taux de change comparables) à 3,886 milliards d'euros. Cette diminution est due à l'effet volume conjugué à une baisse des prix dans certains pays (notamment en Égypte) et par un effet change très défavorable de -2,4 % (en Égypte en Amérique du Nord et en Inde en particulier), a expliqué la filiale de l'italien Italcementi. Le chiffre d'affaires a progressé en France/Belgique, au Maroc, en Thaïlande et en Inde. Le chiffre d'affaires consolidé pour le quatrième trimestre s'élève à 903,2 millions d'euros, en baisse de 3,9 %. Au cours de l'exercice 2011, dans un contexte économique mondial difficile, les volumes vendus par le groupe ont enregistré une légère baisse dans le ciment, une baisse plus sensible dans les granulats et une légère hausse dans le béton prêt à l'emploi. Les volumes vendus sur l'ensemble de l'année, à périmètre historique, sont en retrait de 1,4 % dans l'activité ciment et clinker à 42,4 millions de tonnes et de 5,2 % dans les granulats à 34,8 millions de tonnes. Pour le béton prêt à l'emploi, les volumes vendus sont en hausse de 1,9 % à 9,7 millions de mètres cubes. Dans le secteur du ciment, les ventes ont progressé en France, en Amérique du Nord, au Maroc et en Inde et ont baissé en Égypte en raison de la crise. Les résultats de l'exercice 2011 seront rendus publics le 2 mars 2012 après bourse.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe ; - Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients ; - Le groupe a nettement réduit sa structure de coût.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers ; - Son implantation au Moyen Orient rend le groupe sensible aux troubles géopolitiques dans la région ; - Le faible flottant de Ciments Français limite l'attrait du titre auprès des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Italcementi est depuis fin décembre 2010 directement actionnaire de Ciments Français. Italcementi détient 82,29% du capital et 90,11% des droits de vote de Ciments Français. En juin 2009, Italcementi, entré au capital du groupe français en 1992 au moment où celui-ci était au bord du dépôt de bilan, et Ciments Français avaient abandonné leur projet de fusion qui aurait simplifié la structure du groupe italien et aurait donné naissance au cinquième cimentier mondial ; - Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient. Le groupe souhaite également accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique. - Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. Ils dépendent donc de l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, elle-même influencée par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat ; - Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités ; - Les prix de l'énergie représentent 30 à 35 % des coûts de production du ciment.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La réallocation du portefeuille d'actifs est à l'ordre du jour chez les industriels. Les stratégies de désinvestissement ou, au contraire, de croissance externe répondent à des situations financières très distinctes. Pénalisé par un endettement très lourd suite à la reprise d'Orascom en 2007, et ayant subi une dégradation de sa notation dans la catégorie "spéculative" qui a renchéri le coût de ses financements, Lafarge cherche activement à céder des actifs. Il a choisi de se désengager complétement de l'activité Plâtre, le plus petit et le moins rentable de ses métiers. En revanche, Saint-Gobain, qui entend consolider ses positions dans la distribution de matériaux de construction et de produits sanitaires, de chauffage et de plomberie, mène des acquisitions. Le groupe a racheté deux entreprises appartenant au distributeur de matériaux de construction britannique Wolseley. Il a repris Build Center au Royaume-Uni pour 165 MEUR et prévoit de débourser 186 MEUR pour acquérir Brossette en France. FTB/ACT/