REXEL : deux acquisitions au Brésil

06/02/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Rexel a annoncé lundi matin l'acquisition de deux sociétés au Brésil : Delamano et Etil. Avec ces deux acquisitions, le distributeur de matériel électrique consolide sa position sur le marché brésilien, après l'acquisition de Nortel Suprimentos Industriais en janvier 2011. Le groupe devient numéro 1 dans l'état de S[-58]Æo Paulo, l'état le plus riche et le plus peuplé du Brésil. De plus, il accroît ses ventes dans les pays émergents, en ligne avec sa stratégie de croissance externe. Ces deux acquisitions seront consolidées à partir du 1er janvier 2012 et seront relutives dès la première année. Le Brésil est une des priorités de la stratégie de croissance externe de Rexel, qui vise notamment à développer la présence du groupe dans les pays émergents. L'importance du marché brésilien, sa richesse en matières premières et son rythme de croissance, auxquels s'ajoutent les opportunités liées à l'organisation d'évènements internationaux majeurs tels que la Coupe du Monde de Football en 2014 et celle des Jeux Olympiques en 2016, offrent des perspectives de croissance soutenue sur les prochaines années. Les acquisitions de Delamano et Etil apporteront conjointement, en année pleine, une contribution au chiffre d'affaires consolidé du groupe d'environ 100 millions d'euros, en supplément de la contribution d'environ 120 millions d'euros apportée par Nortel Suprimentos Industriais en 2011. En 2011, Nortel Suprimentos Industriais a affiché une forte croissance organique de 12,5 % (à nombre de jours constant). Ces deux nouvelles acquisitions consolident la position de leader de Rexel sur le marché brésilien en forte croissance et lui confèrent la position de numéro 1 dans l'état de S[-58]Æo Paulo, qui représente un tiers du revenu national et 22 % de la population du Brésil.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Rexel est le leader mondial de la distribution de matériel électrique, un leadership renforcé par l'acquisition d'Hagemeyer fin 2007 ; - Rexel a mis en place des relais de croissance sur trois segments : les économies d'énergie, les énergies renouvelables et les projets internationaux dans les secteurs du gaz et du pétrole ; - Rexel va également poursuivre le développement de ses ventes sur Internet.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe a un mix géographique jugé défavorable avec une forte exposition à l'Europe (55% du chiffre d'affaires) et une faible présence dans les pays émergents ; - Le cuivre, qui représente environ 60% du prix des câbles, est une matière première très volatile ; - La croissance organique du groupe est très faible ; - Le groupe est très endetté. Pour optimiser sa structure financière, Rexel a décidé de ne plus distribuer de dividende tant que le ratio d'endettement sera supérieur à 4 fois l'EBITDA. Il pourrait être de 3,5 fois l'EBITDA fin 2010 avec un objectif de 3 fois à terme ; - La valeur évolue sous son cours d'introduction d'avril 2007 (16,50 euros).

Comment suivre la valeur

- Rexel est une valeur cyclique. Elle est très exposée au ralentissement des marchés de la construction ; - Rexel est sensible aux variations des cours du cuivre : le groupe réalise entre 15 et 20% de ses ventes sur le marché des câbles et le cuivre représente environ 60% du prix du dit câble ; - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité ; - La structure du capital est à suivre selon les analystes. Actionnaire à 72% de Rexel, Ray Investment est entré à son capital au mois de décembre 2004 avec un prix de revient de 8,70 euros par action ; - La succession du Président du Directoire est également à suivre ; - Le groupe dispose d'une enveloppe de 200 millions d'euros pour réaliser des acquisitions, notamment dans les pays émergents. L'objectif est d'y réaliser 7% à 8% de son chiffre d'affaires, contre 5% actuellement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Les gares séduisent de plus en plus les enseignes spécialisées. Dans ces lieux, l'offre est toujours plus variée avec des produits allant des chaussures aux cosmétiques, en passant par l'électronique grand public. La branche dédiée à cette activité de la SNCF, Gares et Connexions, estime que depuis deux ans, soixante commerces sont ouverts par an, alors qu'auparavant, ce chiffre s'élevait plutôt aux environs de quarante. Gares et Connexions gère aujourd'hui 1 500 commerces et a perçu 126 MEUR de redevances (fonctions du chiffre d'affaires) en 2010. Ce chiffre devrait croître de 6% cette année. Les gares sont toutefois très différentes des centres commerciaux, car si les seconds sont des lieux de destination, les gares ne sont que des lieux de passage, tout en offrant une forte exposition aux enseignes du fait de leur grande fréquentation. Rendre les commerces de gare rentables n'est pas facile, car aux loyers ou redevances élevés s'ajoute la précarité des baux. Leur durée moyenne est de cinq à sept ans, contre douze ans dans un centre commercial. FTB/ACT/