PUBLICIS : rentabilité opérationnelle 2011 en hausse à 16%

09/02/2012 - 08:17 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé en 2011 un résultat net de 600 millions d'euros, en progression de 14,1%, et une marge opérationnelle de 931,1 millions d'euros, en hausse de 8,8%. Elle a représenté 16% du chiffre d'affaires du groupe de communication, contre 15,8% en 2010. Le revenu s'est élevé à 5,816 milliards d'euros et la croissance organique à 5,7%. Elle était de 2,9% au quatrième trimestre. Toutes les activités sont en croissance pour l'année 2011. Les activités numériques ont représenté 30,6% du revenu total (28% en 2010) et bénéficié d'une croissance organique supérieure à celle du marché (13,7%). Les économies à croissance rapide ont représenté 24,3% du revenu total (22,7% en 2010) Publiics a revendiqué 7,9 milliards de dollars de gains nets de nouveaux budget. " Bien que nous restions très prudents, notre situation nous permet d'aborder les années à venir, en particulier 2012, avec confiance ", a déclaré Maurice Lévy, président du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Publicis est le champion de la rentabilité, avec une marge opérationnelle de plus de 15%, inégalée dans la profession, et un objectif de 18% à terme ; - La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues ; - Les rachats de Digitas et de Razorfish lui ont permis de devenir le numéro un mondial de la communication interactive, seul segment en croissance dans le marché publicitaire. Le groupe y réalise désormais près de 30% de son chiffre d'affaires ; - La forte exposition au digital, aux pays émergents (23% du chiffre d'affaires), notamment la Chine et le Brésil, et aux services (SAMS) permet à Publicis d'amortir les effets de la crise et les incertitudes sur la reprise du marché publicitaire dans les pays matures ; - Le groupe pense pouvoir rester dans le top 2 des sociétés les plus dynamiques en termes de NNB (net new businesses) ; - Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis) ; - La structure financière de Publicis est saine et lui permet de saisir de nouvelles opportunités de croissance externe de taille significative même si les cibles sont de plus en plus rares. Ipsos est souvent citée par les analystes.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 40% de son revenu en Amérique du Nord, est dépendant du rythme de la reprise économique outre-Atlantique et est très exposé aux variations du dollar ; - Avec son accord avec Dentsu, Publicis est exposé aux conséquences économiques du séisme au Japon en mars 2011 ; - La question de la succession de Maurice Lévy, président du directoire, est source d'incertitude. Il devait initialement passer le relais fin 2011 mais a repoussé cette échéance.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique ; - A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne ; - Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution ; - A suivre également, la politique de croissance externe dans les pays émergents. Le groupe souhaite mener une politique plus agressive en Chine.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Carat (groupe Aegis) prévoit désormais que la croissance du marché publicitaire français sera limitée à 2,6% en 2011 (contre +2,9% auparavant), du fait de la crise actuelle. Les experts constatent déjà un léger ralentissement de la part des annonceurs de la grande consommation (alimentation, entretien, grande distribution) pour le troisième trimestre. Cependant, ils ne s'attendent pas à un gel des budgets comme en 2009. Sur le plan mondial, l'agence média a revu ses prévisions à la baisse pour 2011 et 2012. Elle table désormais sur une croissance de 5% du marché publicitaire en 2011 et de 6% en 2012 (contre respectivement 5,7% et 6,2% précédemment). Cette révision s'explique par l'état de l'économie mondiale, les catastrophes naturelles et une instabilité politique dans certaines régions du monde. En 2012, de grands évènements devraient soutenir le marché publicitaire mondial : les Jeux olympiques, le championnat européen de football et les élections présidentielles américaines. FTB/ACT/