(AOF) - Les marchés ont replongé dans la crise grecque. Le CAC 40 a rechuté aujourd'hui sous le cap symbolique des 3 400 points (-1,51% à 3 373,14 points), cédant 1,60% en cinq séances. Wall Street a connu un repli plus modéré : le Dow Jones s'apprêtant à terminer la semaine sur une perte hebdomadaire de 0,67%. Suspendus au dossier grec l'essentiel de la semaine, les investisseurs ont accueilli aujourd'hui avec mauvaise humeur les nouveaux rebondissements du feuilleton grec. Jeudi soir, les ministres des Finances européens n'ont finalement pas accepté les termes de l'accord conclu entre les principaux partis grecs, donnant à ces derniers une semaine pour remplir trois conditions supplémentaires avant de verser l'aide cruciale 130 milliards d'euros : l'identification de 325 millions d'euros d'économies additionnelles, le vote par le parlement grec du plan proposé, et des engagements politiques plus clairs que les mesures seront mises en oeuvre. L'ultimatum européen souligne la méfiance de l'Europe concernant la volonté de la Grèce de s'ajuster, en période préélectorale. Cet après-midi, le parti d'extrême droite grec Laos a conforté ces craintes en retirant son soutien au programme d'austérité alors que le pays est en grève générale. L'avenir économique de la Grèce se joue désormais dimanche au Parlement où les députés doivent voter le plan d'austérité. Un refus précipiterait le pays dans la faillite. Ce scénario catastrophe a provoqué aujourd'hui la chute des valeurs bancaires, les plus exposées à la dette grecque. Société Générale a plongé de 7,48%, BNP Paribas de 4,09% et Crédit Agricole de 4,84%. Sur la semaine, la plus forte baisse du CAC 40 a été réalisée par GDF Suez (-9,32%) en raison de prévisions jugées trop prudentes. A l'autre bout du palmarès, Alcatel-Lucent a grimpé de 13,19%, soutenu par des résultats annuels bien supérieurs aux attentes. (P-J.L) FTB/MAF/500