(AOF) - Les marchés européens ont fini en baisse sous la pression de Moody's, qui a dégradé la note de plusieurs pays européens, et de ventes au détail décevantes aux USA. La réussite des émissions obligataires espagnoles et italiennes couplée à l'annonce d'un indice ZEW meilleur que prévu ont pourtant permis aux indices de renouer un temps avec la hausse. La dégradation de la perspective de la note (Aaa) de la France par Moody's de stable à négative a pénalisé en particulier les banques. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,26% à 3375,64 points et le Footsie Eurotop 100 a cédé 0,07% à 2231,74 points. En repli de 3,56% à 21,12 euros, ThyssenKrupp a accusé la plus forte baisse du Dax. Les investisseurs ont sanctionné la perte nette de 460 millions d'euros enregistrée par le conglomérat industriel allemand au premier trimestre de son exercice 2011-2012. L'an dernier, le groupe avait dégagé un bénéfice net de 142 millions. La perte opérationnelle ressort à 33 millions contre un résultat positif de 261 millions, a précisé la société basée à Essen. L'industriel allemand a été lourdement pénalisé par la contre-performance de sa division Steel Americas (perte opérationnelle de 288 millions). Le titre L'Oréal s'est placé parmi les plus fortes hausses de l'indice CAC 40 aujourd'hui avec une progression de 3,77% à 84,73 euros. Les investisseurs saluent les résultats en hausse du groupe de cosmétiques, qui a vu son bénéfice progresser de 9% et ses ventes franchir la barre des 20 milliards d'euros. L'Oréal vise par ailleurs une nouvelle progression de ses résultats cette année. L'Oréal a réalisé en 2011 un résultat net part du groupe de 2,44 milliards d'euros, à comparer avec 2,24 milliards d'euros en 2010. En revanche, Biomérieux a cédé 1,91% à 64,25 euros, les investisseurs réagissant à une probable révision à la baisse de son objectif de croissance annuelle moyenne sur la période 2010-2015. Il y a peine deux ans, le spécialiste du diagnostic in vitro avait dévoilé un plan stratégique 2010-2015 marqué notamment par une croissance annuelle moyenne comprise entre 7% et 9%, à taux de change constant. Mais la crise est passée par là. Selon " Les Echos " du jour, le nouveau patron Jean-Luc Bélingard est en train de réévaluer à la baisse cet objectif.
L'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands sur les perspectives économiques s'est élevé à 5,4 en février après -21,6 en janvier. Le consensus Reuters était de seulement -12. La production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 1,1% dans la zone euro et de 0,6% dans l'Union européenne en décembre 2011 par rapport à novembre 2011. Le consensus Reuters était de -1,2% pour la zone euro. En novembre, la production était restée stable dans les deux zones. Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont progressé de 0,4% en janvier, ce qui est inférieur au consensus Reuters de +0,7%. Elles ont cependant augmenté de 0,7%, hors automobile, ce qui supérieur aux attentes du marché (+0,5%). Les prix à l'importation ont progressé de 0,3% au mois de janvier aux Etats-Unis là où les analystes attendaient une hausse de 0,2% seulement. Les prix à l'export ont augmenté de 0,2% sur la période, conformément aux attentes du marché. A la clôture, l'euro cote 1,3138 face au dollar.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5