(AOF) - Toll Brothers a accusé une perte au premier trimestre de son exercice fiscal 2011-2012, pénalisé par la baisse des livraisons de logements et une hausse du taux d'annulation des commandes. Mais, le prometteur immobilier américain spécialisé dans les biens de prestige a également fait état d'une augmentation de nouveaux contrats, un baromètre clé de l'évolution des futures livraisons. A l'issue du trimestre clos le 31 janvier, le groupe affiche une perte nette de 2,8 millions de dollars, ou 2 cents par action. L'an dernier, Toll Brothers était parvenu à dégager un bénéfice net de 3,4 millions. A noter que les résultats du premier trimestre incluent un gain fiscal de 3,6 millions de dollars, contre 20,5 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a reculé de 4% à 322 millions de dollars tandis que les analystes de Wall Street visaient 359,6 millions. Toll Brothers a annoncé avoir livré 564 logements, un chiffre en repli de 1%. Mais le nombre de nouveaux contrats a progressé de 19% à 652 logements. Le prix moyen de ces nouvelles commandes s'établit à 682 000 dollars, contre 561 000 dollars il y a un an. Le groupe a bénéficié d'une commande exceptionnelle de logements à New York. En excluant cette commande, le prix moyen retombe à 596 000 dollars. Le carnet de commandes du groupe affiche enfin un bond de 21% à 1 784 logements malgré une hausse des ruptures de contrats. Le taux d'annulation a en effet augmenté, passant de 5,7% à 6,2%. Toll Brothers prévoit de livrer en 2012 entre 2 600 et 3 200 logements, pour un prix moyen compris entre 550 000 et 575 000 dollars par logement.
Construction - BTP
La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) est pessimiste pour les mois à venir. Elle estime que le nombre de logements neufs commercialisés pourrait passer sous la barre des 100 000 en 2011, contre 115 000 en 2010 et 106 000 en 2009. Quant à la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), elle craint que le relèvement de la TVA à 5,5% sur les travaux d'entretien-amélioration pénalise l'activité du secteur. Selon la Capeb, le relèvement de ce taux dans le bâtiment entraînerait une perte de chiffre d'affaires de 4,8 MdEUR et la disparition de 40 000 emplois. A cela s'ajoutent d'autres menaces : l'alourdissement de la taxation des plus-values immobilières des résidences secondaires et des logements locatifs, et la réduction du crédit d'impôt-développement durable pour les résidences principales. La confédération confirme pour le moment la prévision d'une progression de l'activité de 2,9% en 2011, revue à la hausse en juillet. Elle ferait suite à un recul de 2,5% en 2010. FTB/ACT/