Analyse clôture AOF France / Europe - Nouvelle journée de consolidation

22/02/2012 - 17:51 - Option Finance

(AOF) - Après les prises de bénéfices enregistrées mardi, les marchés actions européens ont connu aujourd'hui une nouvelle séance de baisse. Les investisseurs continuent à s'interroger sur la capacité de la Grèce à mettre en place les mesures d'austérité requises par les autorités européennes en échange du nouveau plan d'aide annoncé en début de semaine. Sur le plan macro-économique, l'activité manufacturière a déçu en Europe, avec le repli inattendu de l'indice PMI composite. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 se sont repliés respectivement de 0,52% à 3 447,37 points et de 0,84% à 2 242,47 points. L'action Logica a bondi de 6,88% à 87 pence à la Bourse de Londres. La SSII anglo-britannique a présenté des résultats 2011 conformes à son profit warning de décembre. Les investisseurs l'avaient alors fortement sanctionnée. Son titre avait touché un plus bas de plus de 10 ans. L'année dernière, Logica a réalisé un résultat opérationnel ajusté en baisse de 11% à 247 millions de livres sterling. En décembre, il avait annoncé cibler un résultat opérationnel compris entre 240 et 250 millions de livres sterling. Le titre Peugeot a flambé de 12,06% à 16,12 euros, figurant largement en tête des valeurs CAC 40 tandis que le marché parisien affiche un léger recul. Les investisseurs ont réagi à la perspective d'une alliance possible entre PSA Peugeot Citroën et son concurrent américain General Motors. Ce scénario a été évoqué par le site Internet de La Tribune. Le français a confirmé ce matin dans un bref communiqué que des discussions étaient en cours et qu'il examinait des projets de coopérations et d'alliances, sans toutefois citer de nom. En hausse de 5,98% à 50,7 euros, Schneider Electric a affiché la deuxième plus forte hausse du CAC 40 après l'annonce de résultats annuels légèrement supérieurs aux attentes, d'une prévision d'activité prudente pour 2012, et de son nouveau plan stratégique à l'horizon 2014. En Bourse, les investisseurs ont apprécié la stratégie du numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tension axée sur les services de gestion de l'énergie et les pays émergents. Dans les salles de marché, les analystes sont plus réservés, soulignant notamment que le nouveau plan se différencie peu du précédent.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice PMI composite de la zone euro est ressorti à 49,7 en février en estimation flash après 50,4 en janvier. Les analystes attendaient une hausse à 50,6. L'activité dans le secteur privé en zone euro a donc reculé. L'indice PMI des services est tombé à 49,4 contre 50,6 attendu et 50,4 en janvier. L'indice PMI manufacturier est ressorti à 49,0 contre 49,5 attendu et 48,8 en janvier. En janvier 2012, l'indice des prix à la consommation (IPC) est en baisse de 0,4 %, après une augmentation de 0,4 % en décembre. Sur un an, il s'accroît de 2,3 %. L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens a reculé de 0,4% en janvier par rapport à décembre et a progressé de 2,6% sur un an. A la clôture, l'euro cote 1,3248 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France)  : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100. L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5