VALLOUREC : repli de 2% du résultat net en 2011

22/02/2012 - 18:37 - Option Finance

(AOF) - Vallourec a réalisé en 2011 un résultat net part du groupe en repli de 1% à 402 millions d'euros. Le résultat brut d'exploitation affiche une progression de 2% à 940 millions, pour représenter 17,7% du chiffre d'affaires contre 20,6% en 2010. Le chiffre d'affaires a progressé de 18% à 5,296 milliards tandis que la production expédiée a augmenté de 19% à 1,888 million de tonnes. Au quatrième trimestre, le bénéfice net part du groupe ressort à 117 millions, en hausse de 9%. Le résultat brut d'exploitation a reculé de 3% à 254 millions pour un chiffre d'affaires de 1,55 milliard, en hausse de 19%. Vallourec estime que 2012 sera une nouvelle année de croissance, grâce essentiellement aux tendances favorables qui continuent d'accompagner ses activités pétrole et gaz et à la bonne tenue des hausses de prix réalisées en 2011. Vallourec anticipe une croissance de son chiffre d'affaires d'environ 10%. Toutefois, les incertitudes économiques mondiales affecteront ses autres activités, comme en témoigne le faible niveau de commandes enregistrées sur les segments industriels en Europe au deuxième semestre 2011. Conjugué aux effets saisonniers, cela conduira à une performance en retrait au premier trimestre 2012. Au Brésil, le groupe sera également confronté à un environnement moins favorable pour ses activités domestiques hors pétrole et gaz. Les deux nouvelles usines construites au Brésil et aux Etats-Unis commenceront à générer des ventes, mais leur contribution nette au résultat brut d'exploitation restera négative au cours de cette phase de montée en puissance, avec un effet dilutif sur la marge du groupe. Vallourec anticipe donc que le taux de marge brute d'exploitation (RBE/CA) sera en 2012 inférieur à celui de 2011. Par ailleurs, Vallourec propose un dividende de 1,30 euro par action au titre de 2011, identique à celui versé au titre de 2010.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vallourec est le co-leader mondial du marché des tubes en acier sans soudure, destinés principalement aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique ainsi qu'à d'autres applications industrielles, avec environ 10% de part de marché. C'est aussi le leader mondial des solutions tubulaires premium destinées principalement aux marchés de l'énergie ; - Vallourec bénéficie d'un savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients, ce qui lui confère une forte capacité à imposer ses prix ; - Les investissements réalisés au Brésil, marché à fort potentiel, devraient procurer à Vallourec un avantage concurrentiel important ; - Le groupe réalise plus de 40% de son activité dans les pays émergents, un des taux les plus élevés au sein des sociétés du CAC 40. Il poursuit notamment une stratégie de maillage en Chine avec des prises de participation dans des sociétés locales ; - Grâce à la solidité de son bilan, Vallourec est en mesure de saisir de nouvelles opportunités de développement dans les solutions tubulaires premium.

Les points faibles de la valeur

- 2011 est un exercice de redressement mais les marges devraient rester stables. Il faudra attendre 2012 pour les voir s'améliorer ; - Les commandes des tubes pour les centrales électriques reculent du fait des reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe ou d'une concurrence exacerbée en Chine et en Inde ; - L'activité de Vallourec n'est pas exposée au Japon mais la question du nucléaire constitue pour le groupe le principal enjeu avec le risque de voir gelés de futurs programmes d'investissements ; - Le rendement de l'action est très faible.

Comment suivre la valeur

- L'activité cyclique est très sensible à l'évolution de la conjoncture, en particulier aux Etats-Unis. Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du dollar car les coûts de production de ses usines européennes sont majoritairement libellés en euros, alors que leurs revenus s'établissent en dollars ; - La division pétrole et gaz représentant 50% du chiffre d'affaires, le groupe est très sensible au prix du baril de pétrole. Ce dernier détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et la demande de tubes de forage. Le titre est donc favorisé dans le cas d'un cours élevé du pétrole ; - A suivre, les projets du géant brésilien Petrobras qui envisage d'investir plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2014. Vallourec compte sur la mise en production de son usine au Brésil pour en profiter ; - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour celles, comme Vallourec, offrant des produits à haute valeur ajoutée ; - Le débat sur la sûreté nucléaire pourrait renforcer les énergies fossiles avec un éventuel impact positif sur le prix du gaz, rendant encore plus rentables les shale gaz (gaz de schiste) sur lesquels Vallourec intervient ; - Le capital du groupe est très morcelé, ce qui le rend opéable. Bolloré, qui détient seulement 5% du capital ne peut être considéré comme un actionnaire de référence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Pour séduire les investisseurs les groupes miniers recourent à diverses stratégies. Ainsi Rio Tinto renforce son programme de rachat d'actions. Il va porter de 2 milliards à 7 milliards de dollars ce programme annoncé début 2011. Les rachats d'actions sont également à l'ordre du jour pour le géant australien BHP. Vale va, lui, reporter une partie de ses investissements pour verser un dividende exceptionnel de 3 milliards de dollars à ses actionnaires. L'Etat brésilien a récemment imposé un nouveau dirigeant à la tête de l'entreprise. D'autres types de dépenses sont également à prévoir pour les acteurs car la vague d'acquisitions n'est pas achevée. Alors que BHP Billiton vient de racheter le producteur américain de gaz de schiste Petrohawk, une bataille pourrait opposer ArcelorMittal et Anglo American pour le rachat du groupe australien Macarthur Coal. Ce dernier produit une forme de charbon pulvérisé destiné à la sidérurgie. Par ailleurs BHP Billiton n'exclut pas d'autres acquisitions dans le cuivre, dans la potasse ou le pétrole. FTB/ACT/