INGENICO anticipe une rentabilité au moins stable en 2012

23/02/2012 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a publié un résultat net part du groupe de 56,5 millions d'euros, en progression de 43%, et un Ebitda de 183,6 millions d'euros, en hausse de 10% à données comparables. La marge d'Ebitda du spécialiste des transactions sécurisées a atteint 18,3%, en progression de 30 points de base. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 1,001 milliards d'euros, en hausse de 10,4% à données publiées. La croissance s'est élevée à 8,3% à données comparables. Le groupe propose de distribuer un dividende de 0,50 euro par action à l'assemblée générale des actionnaires du 3 mai 2012, en progression pour la troisième année consécutive. Ce dividende sera payable en numéraire ou en action, au libre choix de l'actionnaire. Cette année, le spécialiste des transactions sécurisées anticipe une croissance de son chiffre d'affaires supérieure à 8% à données comparables (à taux de change comparable et à périmètre constant) et une marge d'Ebitda supérieure ou égale à 18,3%. " En ce début d'année, l'activité semble bien orientée sur tous les segments et devrait continuer à progresser dans les pays émergents et en Amérique du Nord. En Europe, le groupe n'a pas, en ce début d'année, observé d'inflexion de la demande sur l'activité des terminaux de paiement, en dépit de l'environnement économique et les perspectives pour les premiers mois de l'année de l'activité Transactions confirment ses prévisions de progression ", a commenté Ingenico.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ingenico est le leader des solutions de paiement sécurisées avec une gamme complète de produits et une présence mondiale ; - La stratégie d'Ingenico depuis deux ans est d'arriver à trouver les moyens d'aller vers un modèle économique de rémunération sur le volume de transactions plutôt que sur la rémunération des ventes de terminaux ; d'où une incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée ; - La part de l'activité Services doit ainsi passer de 20% du CA en 2009 à 40% en 2013. Cela devrait s'accompagner d'une revalorisation en Bourse ; - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi la forte croissance de secteurs en devenir, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique, ainsi que l'équipement rapide des pays émergents, soutiennent la croissance du groupe ; - L'acquisition, en 2008, de 55% du chinois Fujian Landi a permis à Ingenico de se positionner sur un marché qui affiche une croissance des ventes de 20% par an ; - Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation ; - La stratégie du groupe est considérée comme lisible ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise des commandes des grands comptes ; - Les synergies attendues de l'acquisition d'Easycash dans les services de paiement ne sont pas encore chiffrées ; - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

Comment suivre la valeur

- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar ; - Le groupe se dit prêt à réaliser de nouvelles opérations de croissance externe ; - Le capital pourrait évoluer comme l'a démontré la spéculation de décembre 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le "cloud computing" (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences. FTB/ACT/