EUROTUNNEL : Angus Norman en charge du projet ElecLink

27/02/2012 - 11:22 - Option Finance

(AOF) - Angus Norman, directeur général jusqu'alors d'Ocean Power Technologies, spécialisée dans le secteur des énergies renouvelables, est nommé à compter du 1er mars 2012 à la direction générale d'ElecLink. Pour rappel, ElecLink est une co-entreprise créée en 2011 par Eurotunnel et STAR Capital et dédiée à l'installation dans le tunnel sous la Manche d'une interconnexion électrique de 500 mégawatt entre la France et la Grande-Bretagne, représentant 25 % de la capacité existante. Cette transmission d'électricité en toute sûreté permet d'exploiter les complémentarités liées aux différences entre les deux pays, en termes de parcs de production et d'habitudes de consommation, et de développer les énergies renouvelables. L'utilisation du tunnel permet de réduire au minimum l'impact d'un tel projet sur l'environnement. Par ailleurs, le groupe Eurotunnel a pris acte du soutien du président de la République et du premier ministre britannique sur le projet à l'occasion du Sommet franco-britannique du 17 février dernier.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Après des années de déboires financiers qui l'ont mené au bord de la faillite, Eurotunnel est désormais apte à dégager des profits et donc à distribuer des dividendes ; - A l'issue de la restructuration financière menée courant 2007, le groupe s'est fortement désendetté ; - Le modèle économique d'Eurotunnel - celui d'une concession à long terme avec le droit d'exploiter le tunnel - devrait enfin générer des cash-flows récurrents ; - L'un des atouts majeurs d'Eurotunnel tient au fait que les investissements en infrastructures, très coûteux, ont été effectués ; - L'entreprise jouit d'une structure de coûts allégée, dont les charges sont principalement liées à l'entretien des installations et équipements ; - Eurotunnel est l'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Depuis le regroupement des actions (1 pour 40 anciennes), le tour de table, qui ne comptait auparavant que des investisseurs particuliers, très souvent contestataires depuis l'introduction en Bourse en 1987, est mieux équilibré avec désormais plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%) ; - Le titre a changé de statut boursier et n'est plus considéré comme un " penny stock " ; il fait même désormais partie de plusieurs indices de référence. Il a notamment intégré mi-septembre 2011 les indices FTSE All-World et FTSE MediumCap. Tous les gérants ayant ces indices en référence, notamment le FTSE All World, sont incités à inclure l'action dans leur portefeuille.

Les points faibles de la valeur

- Les investisseurs particuliers restent très méfiants envers la valeur ; - Le groupe n'a pas encore une forte capacité à faire passer des hausses de tarifs ; - La visibilité est faible sur le taux de distribution aux actionnaires sous la forme de dividendes pour les prochains exercices.

Comment suivre la valeur

- Auparavant spéculative, Eurotunnel est appelée à devenir à terme une valeur de rendement à l'instar des autres concessionnaires cotés ; - L'exploitant du tunnel sous la Manche tire l'essentiel de son chiffre d'affaires du transport de passagers via les navettes et les trains Eurostar et est donc sensible à la conjoncture économique et aux flux touristiques ; - Eurotunnel devrait bénéficier en 2012 d'une activité soutenue par les Jeux olympiques de Londres puis de l'arrivée potentielle fin 2013 des trains de la Deutsche Bahn en concurrents d'Eurostar ; - Il peut par ailleurs bénéficier de reports de la demande suite à d'éventuels blocages du trafic aérien ; - Le groupe se fixe pour objectif de dépasser son niveau historique de 40% de parts de marché sur le trafic transmanche ; - A suivre également les initiatives du groupe pour croître dans le fret ferroviaire ; - Un rebond de la livre sterling face à l'euro avantage le groupe ; - Après l'échec de son offre pour la privatisation du High Speed One, la ligne de train à grande vitesse entre Londres et le tunnel, le groupe pourrait s'intéresser à la privatisation éventuelle d'autres d'infrastructures en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/