Les facteurs géopolitiques vont peser sur le brent à court terme

27/02/2012 - 14:03 - Option Finance

(AOF / Funds) - Dans sa lettre hebdomadaire consacrée aux matières premières, Natixis revient sur les conséquences de l'embargo décidé par l'Union européenne face à l'Iran. Cet embargo doit prendre effet à compter de juillet pour les contrats d'approvisionnement existants, ce délai laissant aux clients de l'Iran, tels que l'Italie et la Grèce, le temps nécessaire pour trouver de nouveaux fournisseurs. L'Iran se trouve donc avec un volume supplémentaire de 500 kb/j à offrir, et se tourne essentiellement vers les raffineurs chinois et indiens. Selon l'AIE, les importations chinoises et indiennes de brut proviennent d'Iran à hauteur de 8,5% (430 kb/j) et 11,5% (344 kb/j) respectivement. Les pays membres de l'UE représentant ensemble 18% des exportations iraniennes (452 kb/j). L'Inde a récemment conclu un accord avec l'Iran qui prévoit le paiement de 50% des coûts d'importation en roupies indiennes, les solde étant assumé par les sociétés indiennes qui investissement en Iran. La Chine est aussi un acheteur potentiel de brut iranien, mais en raison des difficultés rencontrées pour maîtriser les tensions inflationnistes, il est peu probable qu'elle soit disposée à payer ce brut additionnel au prix actuel du marché. Aussi pour Natixis, à court terme, il existe un risque réel de hausse, compte tenu de l'aggravation potentielle de la situation, qui peut aller de la perte de 500 kb/j de brut iranien à la fermeture complète du Détroit d'Ormuz. Compte tenu de l'arrêt des livraisons de brut soudanien, de l'embargo sur le brut syrien et des perturbations potentielles au Nigéria, les prix du Brent pourraient dépasser les 125 dollars/ baril au cours des prochaines semaines. Quoiqu'il en soit, la banque reste tout de même convaincue qu'au final, le risque de baisse l'emporte. AUT/MAF