Analyse clôture AOF France / Europe - Rebond timide en attendant la BCE

28/02/2012 - 17:45 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont terminé la séance sur une légère hausse. Les investisseurs ont préféré jouer la prudence à la veille d'une injection massive de liquidités à trois ans par la Banque centrale européenne. La tendance a évolué au gré des indicateurs économiques publiés aux Etats-Unis : les marchés ont reculé après la publication d'une baisse plus forte que prévu des commandes de biens durables avant de se reprendre grâce à la confiance du consommateur. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 0,36% à 3453,99 pts et de 0,18% à 2236,22 pts. Bayer a reculé de 0,25% à 55,79 euros après la publication de résultats annuels inférieurs aux attentes et la révision à la baisse de sa prévision de croissance des ventes pour 2012. Le géant allemand de la chimie-pharmacie prévoit pour l'exercice en cours un chiffre d'affaires en hausse de 3% à environ 37 milliards d'euros, soutenu par ses activités de pharmacie et d'agronomie. Mais Bayer visait auparavant une progression de 5%. Le groupe a justifié cet ajustement par les performances décevantes de sa division de chimie traditionnelle, MaterialScience. PSA Peugeot Citroën pourrait lever environ 1 milliard d'euros dans le cadre de son éventuelle alliance avec General Motors, selon les sources du Wall Street Journal. Le constructeur français pourrait annoncer officiellement cette opération dès demain. Le titre Peugeot, qui figurait en tête des hausses du CAC 40 en milieu de journée, a nettement reculé suite à cette information, et gagnait seulement 0,56% à la clôture. Casino (+0,99% à 72,57 euros) a présenté des résultats 2011 en forte hausse, dopés par son implantation dans les marchés émergents. Ces derniers ont représenté plus de la moitié de son résultat opérationnel courant, qui a bondi de 19,1% à 1,548 milliard d'euros l'année dernière. Ce résultat a augmenté de 3% à données comparables. Ce chiffre n'a pas surpris les investisseurs car le distributeur s'était déclaré confortable avec le consensus de 1,54 milliard d'euros en janvier.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice du sentiment économique en zone euro a progressé d'un point en février à 94,4. Dans l'ensemble de l'Union européenne, cet indice ressort à 93,9 point, en hausse de 1,1 point. Aux Etats-Unis, l'indice Case-Shiller mesurant l'évolution des prix dans les 20 principales villes américaines a reculé, conformément aux attentes, de 0,5% au mois de décembre, en données corrigées des variations saisonnières. En novembre, il avait reculé de 0,7%. Non ajusté, l'indice affiche une baisse de 1,1% en décembre contre un consensus de -0,9% et après un repli de 1,3% en novembre. Les commandes de biens durables ont reculé de 4% au mois de janvier, les économistes visaient une baisse de seulement 1,4%. Hors transports, les commandes affichent un repli de 3,2%. Les économistes tablaient au contraire sur une hausse de 0,2%. En décembre, les commandes de biens durables ont finalement progressé de 3,2%, contre +3% lors de la précédente estimation. Enfin, toujours aux Etats-Unis, l'indice de confiance du consommateur mesuré par le Conference Board s'est établi à 70,8 en février après 61,5 en janvier. Les économistes misaient sur seulement 63. La confiance des consommateurs ressort au plus haut depuis février 2011, a précisé le bureau d'études américain. A la clôture, l'euro cote 1,3444 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. FTB/MAF/5