IPSOS vise une croissance organique de 2% en 2012

01/03/2012 - 12:12 - Option Finance

(AOF) - Ipsos a généré un résultat net ajusté part du groupe en 2011 de 121,1 millions d'euros, en progression de 40,7 % tandis que le résultat net part du groupe s'est établi à 86,1 millions d'euros, en hausse de 30 %. Sur l'ensemble de l'exercice 2011, la marge brute a cru plus rapidement que le chiffre d'affaires (20,7 %) et atteint 64 % contre 63,4 % en 2010. La marge opérationnelle a progressé de 34,1 % à 160,2 millions, impactée positivement par l'intégration de Synovate sur le seul quatrième trimestre pour un chiffre d'affaires à 1,362 milliard d'euros, soit une croissance de 19,5 %. Concernant ses perspectives, Ipsos compte centrer son activité autour de quatre priorités : poursuivre et achever la combinaison avec Synovate, économiser et investir, innover et associer les talents. Sous la réserve que l'environnement politique, économique et financier ne se dégrade pas, Ipsos a pour ambition de connaître en 2012 une croissance organique limitée mais positive de l'ordre de 2%, avec une marge opérationnelle (hors coûts non récurrents liés à la combinaison Ipsos/Synovate) de l'ordre de 10%. Le groupe proposera le versement d'un dividende de 0,63 euro par action, en hausse de 5% par rapport à la distribution précédente.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader français des sondages et études par enquêtes, Ipsos s'est hissé parmi les leaders mondiaux de son secteur en multipliant les acquisitions ciblées ; - Le marché des études connaît une croissance dynamique ; - Le groupe affiche un taux de croissance de son chiffre d'affaires bien supérieur à celui du marché depuis 2004. 2009 a été la seule année de décroissance organique en 30 ans et 2010 a signé le retour à la croissance, qui plus est dans le haut de fourchette des prévisions ; - La diversité du portefeuille de clients, d'un point de vue géographique et sectoriel, ainsi que la récurrence des revenus, permettent à Ipsos de mieux résister aux à-coups conjoncturels ; - La collecte croissante de données sur Internet réduit les coûts des études de marché et devrait permettre d'améliorer la rentabilité du groupe ; - Les pays émergents représentent désormais 30% des ventes. Ipsos est numéro deux en Chine, marché en plein devenir.

Les points faibles de la valeur

- Les 10% du chiffre d'affaires d'Ipsos en provenance des gouvernements pourraient être pénalisé par les restrictions budgétaires en cours dans les pays européens ; - Le groupe, qui réalise plus de 50% de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 41% en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé aux variations du dollar ; - Ipsos doit faire face à la montée en puissance d'une entité de taille considérable opérant sur le même segment de marché, le groupe WPP-TNS, qui détient 11,4% de part de marché, contre 5% pour le Français ; - La dynamique de croissance du groupe laisse peu de place aux déceptions en Bourse ; - Le rendement de la valeur est très faible.

Comment suivre la valeur

- L'acquisition de Synovate (négociations en cours) est jugée pertinente d'un point de vue stratégique. Elle permettrait au groupe français de changer de dimension et de pallier ainsi au manque de taille critique par rapport au leader WPP-TNS. Ipsos deviendrait numéro 3 mondial. Mais les analystes pointent les risques d'intégration d'une telle société : 6.000 salariés, contre 9.500 pour Ipsos, et une culture d'entreprise très différente. - Le mouvement de concentration de ce secteur très atomisé confère au titre un intérêt spéculatif. Le flottant du groupe dépasse les 50% et les fondateurs ne se sont jamais montrés hostiles à des discussions ; - Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique et du climat des affaires.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Carat (groupe Aegis) prévoit désormais que la croissance du marché publicitaire français sera limitée à 2,6% en 2011 (contre +2,9% auparavant), du fait de la crise actuelle. Les experts constatent déjà un léger ralentissement de la part des annonceurs de la grande consommation (alimentation, entretien, grande distribution) pour le troisième trimestre. Cependant, ils ne s'attendent pas à un gel des budgets comme en 2009. Sur le plan mondial, l'agence média a revu ses prévisions à la baisse pour 2011 et 2012. Elle table désormais sur une croissance de 5% du marché publicitaire en 2011 et de 6% en 2012 (contre respectivement 5,7% et 6,2% précédemment). Cette révision s'explique par l'état de l'économie mondiale, les catastrophes naturelles et une instabilité politique dans certaines régions du monde. En 2012, de grands évènements devraient soutenir le marché publicitaire mondial : les Jeux olympiques, le championnat européen de football et les élections présidentielles américaines. FTB/ACT/