CIMENTS FRANCAIS : résultat net en hausse de 6,4 % en 2011

05/03/2012 - 08:37 - Option Finance

(AOF) - Ciments Français (Italcementi Group) a dévoilé un résultat net part du groupe de 215,3 millions d'euros, en progression de 6,4 % tandis que le résultat brut d'exploitation courant s'est établi à 702,4 millions d'euros en retrait de 20,2 %. Le résultat d'exploitation est ressorti à 309,3 millions d'euros, en baisse de 37,9 % après prise en compte des amortissements pour 358,6 millions d'euros et des dépréciations d'actifs pour 53,4 millions, principalement en Espagne et en Grèce. Le résultat net de Ciments Français SA s'est élevé à 296,3 millions d'euros contre 147,5 millions en 2010. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 3,886 milliards d'euros, en baisse de 1,4 % à périmètre et taux de change comparables. L'exercice 2011 a été marqué par une aggravation de la crise économique qui a fortement impacté la demande en matériaux de construction, à l'exception du marché français qui a bien résisté et du marché nord-américain où des signes de reprise ont été constatés en fin d'année. Dans les pays émergents, l'activité a été plus positive, en particulier au Maroc, en Inde et en Thaïlande, hormis l'Égypte où la crise a pesé négativement sur l'ensemble de l'année. Pour 2012, les volumes vendus par le groupe devraient se maintenir à un niveau équivalent à 2011 avec une amélioration en Amérique du Nord et au Maroc et des baisses en Europe du Sud. Les prix devraient évoluer plus favorablement et compenser partiellement la hausse des coûts de l'énergie et l'impact de l'inflation sur les coûts fixes. Enfin, le groupe lance un nouveau cycle d'investissement en 2012 portant sur son outil industriel, principalement en Inde (Gulbarga) et en Bulgarie. Il sera proposé à la prochaine assemblée générale, convoquée le 13 avril 2012, un dividende de 3 euros par action dont un acompte de 1,50 euro a été payé le 17 août 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ciment Français bénéficie d'une des meilleures rentabilités opérationnelles du secteur en Europe ; - Le groupe profite d'une clientèle fortement diversifiée, ce qui limite le risque clients ; - Le groupe a nettement réduit sa structure de coût.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est pénalisé par sa taille limitée à l'échelle nationale et par une moindre présence dans certains pays émergents par rapport à ses concurrents, alors que ces pays sont une priorité stratégique pour les cimentiers ; - Son implantation au Moyen Orient rend le groupe sensible aux troubles géopolitiques dans la région ; - Le faible flottant de Ciments Français limite l'attrait du titre auprès des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Italcementi est depuis fin décembre 2010 directement actionnaire de Ciments Français. Italcementi détient 82,29% du capital et 90,11% des droits de vote de Ciments Français. En juin 2009, Italcementi, entré au capital du groupe français en 1992 au moment où celui-ci était au bord du dépôt de bilan, et Ciments Français avaient abandonné leur projet de fusion qui aurait simplifié la structure du groupe italien et aurait donné naissance au cinquième cimentier mondial ; - Ciments Français souhaite se développer, à partir de sa position de leader en Egypte, au Proche-Orient. Le groupe souhaite également accroître sa présence en Inde, qui constitue un marché stratégique. - Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. Ils dépendent donc de l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, elle-même influencée par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat ; - Traditionnellement, l'activité du groupe est plus forte au second semestre, les six premiers mois de l'année étant généralement consacrés à la maintenance des activités ; - Les prix de l'énergie représentent 30 à 35 % des coûts de production du ciment.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La réallocation du portefeuille d'actifs est à l'ordre du jour chez les industriels. Les stratégies de désinvestissement ou, au contraire, de croissance externe répondent à des situations financières très distinctes. Pénalisé par un endettement très lourd suite à la reprise d'Orascom en 2007, et ayant subi une dégradation de sa notation dans la catégorie "spéculative" qui a renchéri le coût de ses financements, Lafarge cherche activement à céder des actifs. Il a choisi de se désengager complétement de l'activité Plâtre, le plus petit et le moins rentable de ses métiers. En revanche, Saint-Gobain, qui entend consolider ses positions dans la distribution de matériaux de construction et de produits sanitaires, de chauffage et de plomberie, mène des acquisitions. Le groupe a racheté deux entreprises appartenant au distributeur de matériaux de construction britannique Wolseley. Il a repris Build Center au Royaume-Uni pour 165 MEUR et prévoit de débourser 186 MEUR pour acquérir Brossette en France. FTB/ACT/