Lancé au début des années 2000 aux grandes heures de la nouvelle économie et de l'Internet, Easy Voyage est devenu le numéro un français des portails d'information dédiés au tourisme. Désireux de développer son offre à l'international et malgré un succès incontestable, le site internet peine à trouver un financement à la hauteur de ses ambitions. Jean-Pierre Nadir, le fondateur d'Easyvoyage.com, confie ses projets mais aussi ses déceptions sur le plateau de Sicavonline.
Parmi les success stories de l'Internet, figurent Facebook, Meetic, Amazon, E-bay et... Easyvoyage.com qui occupe une place singulière sur le marché de l'e-tourisme. Portail d'infomédiation dédié à 100 % au voyage Easy Voyage est un comparateur de voyage ayant également une dimension éditoriale et communautaire, puisqu'il fournit de l'information, du conseil et des critères pour choisir sa destination, réserver son billet d'avion ou son séjour.
Avec un chiffre d'affaires de 27 ME et un résultat de 4,5 ME en 2011, l'entreprise est florissante. Mais Easy Voyage doit se contenter d'être le leader français et le numéro 2 européen. Le groupe n'a pas une dimension mondiale. Pour l'atteindre, son fondateur, Jean-Pierre Nadir connaît la solution : Easy Voyage doit être présent dans les 22 pays qui comptent sur le marché du tourisme. Mais pour cela il faut lever 30 ME. Parti en quête de cette somme, Jean-Pierre Nadir avoue son impuissance face à des investisseurs français trop frileux. « Tout le monde aujourd'hui ne cesse de ressasser les résultats de Facebook et donc de tous ceux qui ont investi dans ce qui n'était au départ qu'une start-up mais ces gens là ont pris des risques et le risque se rémunère, » argue le dirigeant d'Easy Voyage. Toutefois, en France, la prise de risque n'est pas dans les us et coutumes. Jean-Pierre Nadir a tout tenté pour trouver des investisseurs prêts à le soutenir mais a fait choux blanc auprès de plusieurs fonds français. Sa plus grande déception provient du FSI dont il regrette qu'il n'aide pas à l'émergence en France de champions mondiaux. « J'avais cru comprendre que le FSI était là pour financer des champions français. J'ai du mal à voir quelles sont les start-up françaises qui sont aidées par des financements importants comme aux Etats-Unis ».
Le patron d'Easy Voyage ne se laisse pas abattre pour autant et continue de faire croître son entreprise. Son développement reste axé sur les big five européens : la France, l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Espagne, et sur l'innovation, car comme l'indique Jean-Pierre Nadir en reprenant à son compte un vieux slogan du Club Med si tu dors, t'es mort.
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