(AOF) - Les Bourses européennes ont rebondi sans euphorie après deux séances consécutives en repli. La tendance reste fragile alors qu'Athènes s'efforce de convaincre d'ici demain soir au moins 75% de ses créanciers privés de participer à un échange obligataire, un préalable au plan d'aide de 130 milliards d'euros. Une prudence renforcée par le ralentissement économique mondial. Le Brésil a dévoilé une croissance de son PIB décevante de 2,7 % en 2011. A la clôture, le CAC 40 a grappillé 0,89% à 3392,33 points. De son côté, l'Eurotop 100 a progressé de 0,3% à 2203,45 points. Adidas a mordu la poussière ce matin à la Bourse de Francfort. En repli de 3 % à 56 euros, le titre du deuxième équipementier sportif mondial derrière l'américain Nike accuse en effet la plus forte baisse du Dax, pénalisé par des perspectives jugées trop prudentes. La marque aux trois bandes prévoit une croissance de son bénéfice net par action 2012 comprise entre 5% et 10% pour l'année en cours. Le bénéfice net devrait donc ressortir entre 736 et 770 millions d'euros. Mais les analystes interrogés par Bloomberg tablaient jusqu'à maintenant sur un bénéfice net de 780,6 millions. A Paris, Thales (+2,73% à27,09 euros), qui a publié hier des résultats pour 2011 supérieurs aux attentes du marché, est reparti à la hausse après avoir clôturé mardi en baisse de 3,23% dans le sillage du marché parisien. Le groupe d'électronique de défense prévoit un ratio de prises de commandes sur chiffre d'affaires (book-to-bill) légèrement inférieur à 1 en 2012 contre 1,01 en 2011, mais lors d'une conférence téléphonique, le PDG du groupe, Luc Vigneron, a précisé que cette prévision excluait un éventuel contrat à l'export du Rafale. Bourbon (-4,66% à 24,25 euros) a été lourdement sanctionné après l'annonce de résultats 2011 décevants. Son résultat opérationnel (EBIT) a augmenté 59,4% à 85,3 millions d'euros, essentiellement grâce à la hausse des taux d'utilisation et des tarifs journaliers. Oddo anticipait ainsi un Ebit de 102,7 millions d'euros. L'excédent brut d'exploitation (EBITDA) a atteint 300,2 millions d'euros, soit une hausse de 24,6%, sensiblement supérieure à la hausse du chiffre d'affaires.
Les commandes à l'industrie en Allemagne ont reculé de 2,7% en janvier alors que le consensus tablait sur une progression de 0,5%. En décembre, elles avaient crû de 1,6 %. Aux Etats-Unis, 216 000 emplois ont été créés en février dans le secteur privé selon l'enquête ADP. Le consensus Reuters était de 208 000. Le chiffre du mois de janvier a été révisé à 173 000 contre 170 000 précédemment. De plus, la productivité non agricole au quatrième trimestre a progressé de 0,9%, conformément au consensus. Au troisième trimestre, la productivité avait grimpé de 0,7%. Les coûts unitaires du travail ont augmenté de 2,8% au dernier trimestre contre un consensus de 1,1%. Au troisième trimestre, ils avaient progressé de 1,2%. Vers 17h30, l'euro cote 1,3153 face au billet vert.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Book-to-bill (ratio) : Utilisé dans le secteur des semi-conducteurs, le ratio book-to-bill est égal aux nouvelles commandes sur les facturations. Un ratio inférieur à 1 porte au pessimisme car la demande est inférieure à l'offre. FTB/MAF/5