(AOF) - Les marchés européens ont nettement progressé, les investisseurs ont fait le pari de la réussite de l'accord d'échange entre la Grèce et ses créanciers privés. Plus de 50% des créanciers auraient donné leur accord, mais le gouvernement grec souhaite une participation d'au moins 75%. Selon un scénario désormais bien rôdé, ce regain d'optimisme concernant le dossier grec a profité aux valeurs cycliques et bancaires. A Paris, EADS a bondi de plus de 10% grâce à ses résultats 2011. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,54% à 3478,36 points et le Footsie Eurotop 100 a gagné 1,27% à 2231,49 points. Enel, numéro un italien des services aux collectivités, a chuté lourdement à la Bourse de Milan. Le titre a dévissé de 5,66 % à 2,87 euros après que le groupe ait annoncé réduire son dividende et ses investissements sur les cinq prochaines années ainsi que des résultats annuels inférieurs aux attentes. Le premier groupe de services aux collectivités européen par la taille de sa dette envisage de verser un dividende d'au moins 40 % de son bénéfice net à partir de 2012 contre une proportion de 60 % actuellement. A Paris, EADS a publié ce matin des résultats qui ont dépassé les attentes du marché et des perspectives encourageantes pour 2012. Résultat, le titre du groupe d'aéronautique et de défense a été propulsé à la première place du CAC 40 avec une hausse de 10,78% à 29,74 euros. Son Ebit ajusté qui était attendu par le marché en hausse de 6,6%, a affiché une croissance de 34% à 1,79 milliard d'euros. Ces résultats sont le point d'orgue d'une année 2011 faste pour le groupe européen. En Bourse, son action avait enregistré la plus forte progression du CAC 40 en 2011 avec un gain de 38,47%. Pour sa part, Gemalto (+8,76% à 46,98 euros) a affiché la second plus forte progression de l'indice SBF 120, dopé par une performance opérationnelle 2011 meilleure que prévu. Les investisseurs ont été positivement surpris par l'ampleur de l'amélioration des résultats de son activité Téléphonie mobile au second semestre. Le groupe est le leader mondial des cartes SIM. L'année dernière, Gemalto a enregistré une hausse de 15% de son résultat des activités opérationnelles à 239 millions d'euros. Les analystes étaient moins optimistes et anticipaient en moyenne 224 millions d'euros. Sur la base d'un chiffre d'affaires en progression de 9% à 2 milliards d'euros, sa rentabilité opérationnelle a augmenté de 0,8 point à 11,9%.
Principal rendez-vous économique du jour, la BCE a, sans surprise, maintenu son principal taux directeur au niveau historiquement bas de 1%. Son président Mario Draghi a déclaré percevoir des signes de stabilisation de l'économie de la zone euro. Toutefois, les perspectives économiques sont sujettes à des risques baissiers. La Banque de France (BdF) a maintenu sa prévision d'une croissance nulle de l'économie française au premier trimestre 2012, dans sa deuxième estimation. En février, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie s'est établi à 95, après 96 en janvier. Dans les services, l'indicateur du climat des affaires est inchangé en février, à 94. La production industrielle allemande a progressé de 1,6% en janvier, ce qui est supérieur au consensus Reuters de +1%. Elle avait reculé de 2,6% en décembre, chiffre révisé de -2,9%. Aux Etats-Unis, le département du travail a enregistré 362 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage durant la semaine du 3 mars. Les économistes visaient 355 000. Le chiffre de la semaine dernière a été révisé à la hausse, passant de 351 000 à 355 000. A la clôture, l'euro est en progression par rapport au dollar et cote 1,3257 face au billet vert.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5