Grèce : le plus dur reste à faire, selon Natixis

09/03/2012 - 15:41 - Option Finance

(AOF / Funds) - Le succès du PSI grec (l'offre d'échange de dette) avec près de 86% de participation des créanciers privés a soulagé les marchés qui commençaient à devenir nerveux par craintes d'un défaut sur la dette grecque, écrit aujourd'hui la recherche économique de Natixis dans sa lettre hebdomadaire. Le succès du PSI grec avec près de 86% de participation des créanciers privés a soulagé les marchés qui commençaient à devenir nerveux par craintes d'un défaut sur la dette grecque, note la banque d'investissement. Selon elle, la Grèce devrait activer les CAC (clauses d'action collective attachées aux obligations qui doivent être échangées) afin d'arriver à un taux de participation de 96% et de respecter ainsi le programme de la troïka. Si l'annulation de 107 milliards d'euros de dettes va dans le bon sens dans la résolution de la crise grecque, la Grèce n'est pas encore sortie de l'ornière. Sur fond de récession, le gouvernement grec doit en effet maintenant implémenter de nombreuses mesures d'austérité impopulaires, dont certaines ont déjà pris du retard du fait de la proximité des élections générales de mi avril. Par ailleurs, la troïka a déjà laissé entendre qu'un troisième plan d'aide de l'ordre de 50 milliards d'euros serait nécessaire face à la perspective d'une croissance bien plus faible que prévu. Autrement dit, conclut Natixis, la pression sur la Grèce devrait rester forte pour qu'elle mène à bien ses ajustements budgétaires, ce qui devrait entrainer de nouveaux soubresauts sur les marchés dans les prochains mois. AUT/MAF