(AOF) - Airbus (EADS) et huit de ses partenaires industriels dont Air France, Air Berlin et British Airways ont fait appel aux Premiers ministres européens dans une lettre commune pour réagir et mettre un terme au conflit grossissant avec la Chine et les autres pays qui s'opposent au Système Communautaire d'Echange de Quotas d'Emissions (ETS) (taxe carbone) visant à réduire l'émission globale de CO2. Les neuf PDG ont souligné dans leur lettre qu'ils étaient confrontés à des actions concrètes qui auront des conséquences importantes sur les activités liées à l'aviation en Europe. Dans la plupart des pays s'opposant à la taxe carbone européenne, des restrictions et des contre-mesures sur les compagnies aériennes européennes sont en préparation telles que des taxes spécifiques voire même des droits de trafic aériens limités. Par ailleurs, en Chine, une approbation de commandes d'Airbus à hauteur de 12 milliards de dollars a été suspendue. Airbus estime que ceci pourrait menacer jusqu'à 1000 emplois en Europe et au moins autant dans sa chaine logistique. Les différents PDG s'attend à ce que la liste des suspensions, annulations et actions punitives continue de s'allonger car d'autres marchés importants s'opposent à la taxe carbone. " Nous avons toujours cru que seulement une action mondiale serait adéquate pour résoudre le problème des émissions globales de l'aéronautique. Cette solution ne pourra être trouvée que par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), qui a d'ailleurs nommé à cet effet un groupe de haut niveau, qui doit proposer un cadre mondial pour les émissions internationales aériennes d'ici la fin de l'année " ont expliqué dans leur lettre les PDG. FTB/ACT/