Analyse clôture AOF France / Europe - 7ème séance de hausse pour le CAC

15/03/2012 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Les marchés ont fini en légère hausse, soutenus par de nouvelles statistiques économiques américaines meilleures que prévu. Le marché parisien a inscrit sa septième séance consécutive de hausse. Les inscriptions hebdomadaires au chômage et les indices manufacturiers de la Fed de New-York et de Philadelphie étaient meilleurs que prévu. A Paris, Pernod Ricard a été pénalisé par la cession de 2,3% de son capital par le belge, GBL. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,44% à 3580,21 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a gagné 0,2% à 2286,71 points. L'action Lufthansa (-0,9% à 10,42 euros) affiche l'une des rares baisses de l'indice Dax 30 alors que la compagnie aérienne anticipe un repli de son résultat opérationnel en 2012. Elle table sur un résultat opérationnel d'environ 500 millions d'euros, à comparer avec 820 millions d'euros en 2010. Le consensus était de 626 millions d'euros. Lufthansa a souligné que de nouveaux développements dans l'environnement des affaires - et le prix du carburant en particulier - déterminerait précisément le niveau du résultat opérationnel à la fin de l'année. A Paris, le titre Zodiac a progressé de 4,79% à 79,13 euros, soit la plus forte hausse de l'indice SBF 120. L'équipementier aéronautique a publié hier un chiffre d'affaires pour le premier semestre légèrement supérieur aux attentes. Il est ressorti en progression de 19,6% à 1,556 milliard d'euros contre une estimation du broker CM-CIC de 1,538 milliard d'euros. Le PDG de Zodiac, Olivier Zarrouati, a affiché son optimisme sur les prévisions 2011/2012 en annonçant vouloir les relever lors de la publication des résultats semestriels le 24 avril. Le titre Veolia Environnement s'est adjugé 1,08% à 12,14 euros alors qu'Antoine Frérot et ses partisans ont renforcé leur influence au sein du conseil d'administration. L'actuel PDG du groupe d'eau et de propreté a pris l'avantage dans le rapport de force qui l'oppose à Henri Proglio, en obtenant le remplacement de deux administrateurs qui étaient favorables à l'ancien dirigeant. Le groupe a, en effet, annoncé que son conseil d'administration proposerait lors de l'assemblée générale des actionnaires du 16 mai 2012 la nomination de Maryse Aulagno, Nathalie Rachou et Jacques Aschenbroich au poste d'administrateur. Ils remplaceront la femme d'affaires espagnole Esther Koplowitz et l'ancien patron de Sanofi, Jean-François Dehecq, dont les mandats expirent lors de cette assemblée générale. Esther Koplowitz est réputé proche de l'ancien PDG Henri Proglio, qui s'oppose à la stratégie de son successeur, Antoine Frérot. Jean-François Dehecq, lui, douterait de la stratégie défendue aujourd'hui par l'actuel PDG, selon Les Echos.

Les chiffres macroéconomiques

Sur le plan du marché du travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage, annoncées aujourd'hui, sont ressorties au plus bas depuis quatre ans au cours de la semaine du 10 mars. 351 000 inscriptions ont été enregistrées, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 356 000 inscriptions, mais aussi au chiffre de la semaine dernière (365 000). Les enquêtes régionales sur le secteur manufacturier indiquent également un plus grand dynamisme économique. Ainsi, L'indice de la Fed de New York (Indice Empire State) est ressorti à 20,21 pour mars, ce qui est supérieur au consensus de 17,50 et à son niveau de février (19,53). L'indice de la Fed de Philadelphie a, lui, atteint 12,5 en mars. Il s'élevait à 10,2 en février et les économistes visaient 12 en moyenne. A la clôture, l'euro progresse légèrement face au dollar et cote 1,3082 face au dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5