SAFRAN a signé un contrat de fourniture avec Firefly

22/03/2012 - 11:14 - Option Finance

(AOF) - Messier-Bugatti-Dowti, le spécialiste des fonctions d'atterrissage et de freinage pour aéronefs appartenant au groupe Safran a été sélectionné pour la fourniture des roues et freins carbone de la flotte de Boeing 737 Next-Generation de la compagnie malaisienne Firefly. Le contrat porte sur un total de 63 Boeing 737-800 neufs ou à rétrofiter. Le frein carbone Messier-Bugatti-Dowty permet un gain de masse de 770 livres par avion (350 kg) par rapport aux freins acier, contribuant ainsi à une réduction de consommation de carburant et des émissions de CO2. Ignatius Ong, Directeur des Opérations Court-Courrier de Malaysian Air System pour Firefly, a déclaré: "Les économies générées par les freins carbone Messier-Bugatti-Dowty réduisent les coûts d'exploitation, nous permettant d'en faire profiter nos clients tout en leur offrant un meilleur produit. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Safran est le troisième acteur de l'industrie européenne de l'aéronautique/défense (derrière EADS et BAE) ; - Le désengagement de l'activité de communication a permis à Safran de poursuivre son recentrage sur son coeur de métier : la propulsion, l'aéronautique, la défense et la sécurité ; - Le groupe vise à devenir un leader mondial dans les solutions d'identification basées sur la biométrie et dans la détection. Le marché de la sécurité est peu cyclique et dégage une croissance à deux chiffres. L'acquisition de l'américain L-1 Identity va renforcer ses positions ; - Le groupe continue de bénéficier d'un effet mix entre les moteurs de première et seconde générations puisqu'une majorité de ces moteurs ne sont pas encore passés en atelier de maintenance. A quoi s'ajoute le vieillissement des moteurs. Cela devrait permettre de limiter la pression sur la vente des pièces détachées en cas de ralentissement économique ; - Le groupe génère des cash flows récurrents élevés et bénéficie d'une situation financière saine. Safran a donc les moyens de réaliser des acquisitions

Les points faibles de la valeur

- La reprise des secteurs des hélicoptères et de l'aviation d'affaires reste fragile. Une hausse durable du prix du pétrole pourrait venir peser sur le secteur ; - Les plans de rigueur dans de nombreux pays européens visent notamment les dépenses militaires avec une baisse des crédits recherche ou encore une réduction de certains programmes transnationaux ; - Le retard accumulé par le programme A400M est un handicap. Safran fait partie, via Snecma, du consortium européen chargé du développement du moteur de l'avion de transport militaire d'Airbus ; - Safran est également dépendant du programme B787 de Boeing, sur lequel la visibilité reste faible ; - L'étroitesse du flottant (39%) rend la valeur volatile.

Comment suivre la valeur

- Safran est sensible à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire ; - Les négociations tarifaires avec les constructeurs, notamment Airbus et Boeing, sont à suivre ; - Safran est une valeur très sensible au dollar ; - Les matières premières représentent environ 10% du prix de revient des produits de Safran ; - Le salon du Bourget qui se tient chaque année en juin est souvent l'occasion d'annonces de commandes ; - L'un des principaux actionnaires de Safran est l'Etat avec 30,2% du capital, ce qui rend le dossier " politique " ; - Le secteur aéronautique pourrait rapidement faire l'objet de grandes manoeuvres. De nombreux scenarii sont avancés, notamment des échanges d'actifs avec Thalès ; - Safran a toutefois tourné la page sur le dossier Zodiac. Cela devrait permettre aux investisseurs de se concentrer à nouveau sur les fondamentaux de Safran.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les compagnies aériennes américaines s'apprêtent à renouveler leur flotte vieillissante, ce qui représente une formidable opportunité pour Airbus et Boeing. En effet, les moyens et longs courriers détenus par American Airlines, Delta et United, qui a fusionné avec Continental, appartiennent à l'ancienne génération d'appareils, très gourmands en carburant. Ils sont également de plus en plus chers à entretenir. Les experts estiment que 5 000 appareils devraient être remplacés à court terme, dont 70% aux Etats-Unis. Ce pic de commandes aux Etats-Unis devrait générer un pic de livraisons en 2016. Sur les 460 moyen-courriers "économes" commandés par American Airlines, 260 ont concerné l'Airbus A320 et 200 le Boeing 737. Cela représente la plus grosse commande de l'histoire de l'aviation. Air France-KLM a également choisi d'opter pour des appareils moins gourmands en carburant. La compagnie a commandé autant d'avions à Airbus et Boeing (25 chacun), pour un prix catalogue de 12 MdUSD. Cette commande ferme est assortie d'options d'achat pour 60 autres avions. FTB/ACT/