INGENICO va améliorer sa gouvernance

22/03/2012 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - Le Conseil d'administration d'Ingenico a décidé de proposer à la prochaine Assemblée générale des actionnaires, prévue le 3 mai 2012, des résolutions ayant pour but d'améliorer les pratiques de la société en matière de gouvernement d'entreprise, en ligne avec le Code Afep-Medef. Les principales propositions soumises à l'approbation des actionnaires seront la réduction du nombre d'administrateurs de 13 à 9, tout en augmentant la proportion d'administrateurs indépendants, et la réduction de la durée statutaire des mandats d'administrateurs de 6 ans à 4 ans. En pratique, il sera proposé de mettre fin simultanément aux mandats des 13 administrateurs actuels et de nommer 9 administrateurs. Les 3 administrateurs indépendants sont Diaa Elyaacoubi, Xavier Moreno et Elie Vannier. La nomination d'un quatrième administrateur indépendant sera proposée à l'Assemblée générale, Guillaume Cerutti ne demandant pas le renouvellement de son mandat, compte tenu des ses autres activités professionnelles pour Sotheby's Europe. Morpho, principal actionnaire du groupe, proposera 3 administrateurs : Jean-Pierre Cojan, Jean-Paul Jainsky et Céleste Thomasson. Il sera aussi proposé un administrateur membre de la famille fondatrice : Thibault Poutrel. Enfin, le renouvellement du mandat de Philippe LAZARE, PDG, sera également proposé

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ingenico est le leader des solutions de paiement sécurisées avec une gamme complète de produits et une présence mondiale ; - La stratégie d'Ingenico depuis deux ans est d'arriver à trouver les moyens d'aller vers un modèle économique de rémunération sur le volume de transactions plutôt que sur la rémunération des ventes de terminaux ; d'où une incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée ; - La part de l'activité Services doit ainsi passer de 20% du CA en 2009 à 40% en 2013. Cela devrait s'accompagner d'une revalorisation en Bourse ; - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi la forte croissance de secteurs en devenir, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique, ainsi que l'équipement rapide des pays émergents, soutiennent la croissance du groupe ; - L'acquisition, en 2008, de 55% du chinois Fujian Landi a permis à Ingenico de se positionner sur un marché qui affiche une croissance des ventes de 20% par an ; - Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation ; - La stratégie du groupe est considérée comme lisible ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise des commandes des grands comptes ; - Les synergies attendues de l'acquisition d'Easycash dans les services de paiement ne sont pas encore chiffrées ; - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

Comment suivre la valeur

- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar ; - Le groupe se dit prêt à réaliser de nouvelles opérations de croissance externe ; - Le capital pourrait évoluer comme l'a démontré la spéculation de décembre 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le "cloud computing" (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences. FTB/ACT/