ALSTOM Grid retenu par RTE pour étendre ses capacités d'électricité

23/03/2012 - 10:48 - Option Finance

(AOF) - Alstom Grid, filiale du groupe Alstom spécialisée dans les réseaux électriques, a été retenue par RTE, Réseau de Transport d'Electricité, pour aborder la phase suivante du programme IPES (Insertion de la production éolienne dans le système électrique) de l'opérateur français. La plate-forme IPES actuelle, fournie par Alstom Grid en 2009, est basée sur la technologie e-terraplatform développée par Alstom Grid. Elle permet de surveiller, estimer et prévoir en temps réel la production électrique d'origine éolienne sur plusieurs niveaux de tension. Compte tenu de la réussite opérationnelle déjà enregistrée, ce nouveau projet vise à étendre les capacités de RTE pour gérer et intégrer au réseau électrique d'autres sources d'énergie renouvelables, notamment la production photovoltaïque, ainsi que les futurs parcs éoliens offshore. La solution e-terraplatform d'Alstom prendra en compte plus efficacement les défis pour l'exploitation du réseau liés aux capacités photovoltaïques présentant une variabilité importante. Les capacités installées actuelles dans ce domaine sont de 2 gigawatt, qui viennent s'ajouter aux 6,5 gigawatt aujourd'hui produits par l'éolien en France.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde ; - Alstom a un portefeuille clients de bonne qualité : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du secteur Transport ; - Le groupe met en place des politiques de partenariats/coentreprises jugées porteurs par les analystes ; - Le projet de joint venture avec le chinois Shanghai Electric Boilers dans les chaudières va ouvrir à Alstom le marché chinois, dont la demande en centrales au charbon sera de loin la plus élevée au monde dans les prochaines années ; - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB ; - La situation financière du groupe est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie ; - Le groupe reste très dépendant des dépenses publiques et de l'accès de ses clients à des financements ; - Les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement, représentent encore plus de 50% de l'activité du groupe ; - Le débat sur la sûreté nucléaire pèse sur la valeur. Alstom est engagé dans la rénovation de parcs nucléaires ; - Plus généralement, le faible positionnement du groupe sur les énergies renouvelables est actuellement perçu comme un handicap ; - La concurrence chinoise s'intensifie dans les différents métiers d'Alstom, ce qui pèse sur les marges ; - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Alstom est considéré comme un dossier " value " ; - L'action est volatile et évolue au gré des annonces de commandes ; - Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité ; - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe ; - Le débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/