(AOF) - Les marchés européens ont fini en légère baisse, mettant fin à seulement deux séances de rebond, faute de catalyseurs positifs. La statistique économique la plus attendue du jour, la confiance des ménages aux Etats-Unis, est ainsi ressortie en pratiquement en ligne avec les attentes. A Paris, la plus forte pondération du CAC 40, Total, a perdu 6%, en raison d'une importante fuite sur l'une de ses plates-formes. En conséquence, l'indice CAC 40 a sous-performé ses confrères européens en clôturant en repli de 0,92% à 3469,59 points. Le Footsie Eurotop 100 a cédé 0,48% à 3276,33 points. L'action de la banque britannique Royal Bank of Scotland (+3,32% à 28,67 pence) s'est distinguée à la hausse au sein de l'indice de référence de la Bourse de Londres, le FTSE 100. Le gouvernement britannique serait en discussions avancées avec Abu Dhabi pour céder jusqu'à un tiers du capital de l'établissement, affirme la BBC. Le Royaume-Uni avait sauvé Royal Bank of Scotland en pleine crise financière en injectant 45,5 milliards de livres. Résultat, il détient 82% du capital de la banque. A la Bourse de Paris, le titre Total, qui représente près de 13% du CAC 40, a perdu 5,96% à 38,56 euros. La situation reste toujours sous tension en mer du Nord alors que la filiale britannique du groupe pétrolier, Total E&P UK, se débat pour colmater la fuite de gaz survenue dimanche dernier sur sa plate-forme Elgin Franklin, en mer du Nord. Le groupe pétrolier, qui estime avoir identifié l'origine de la fuite par 93 mètres de profondeur, examine les possibilités d'intervention sur le site. Dans une note, AlphaValue ne mâche pas ses mots : " Cette histoire ne fait sûrement que commencer et l'absence d'information de la part de l'entreprise prouve que la situation manque de clarté. La meilleure chose à faire est d'éviter la valeur. " En revanche, Capgemini a gagné 1,11% à 34,09 euros grâce à HSBC. Le broker a relevé sa recommandation Neutre à Surpondérer et son objectif de cours de 31 euros à 40 euros sur la valeur. Il explique que le marché des services informatiques est en meilleure santé que redouté initialement, en particulier aux Etats-Unis, tandis que l'effet " pyramide " (C'est-à-dire une plus grande proportion d'employés plus jeunes et donc moins bien payés que des seniors) se traduira par une progression plus importante des marges. L'analyste estime par ailleurs que si l'environnement demeure difficile, les prévisions pour 2012 semblent prudentes.
En mars 2012, la confiance des ménages remonte fortement : l'indicateur qui la synthétise gagne 5 points par rapport à février affichant 87 pour le mois de mars selon l'Insee. Retrouvant son niveau de février 2011, il reste toutefois nettement inférieur à sa moyenne de longue période. L'indice S&P/Case-Shiller mesurant l'évolution des prix dans les 20 principales villes américaines a reculé de 3,8% en janvier, conformément aux attentes. La baisse de l'indice de décembre a été révisé de -4% à -4,1%. L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board est ressorti à 70,2 en mars après 71,6 en février, chiffre révisé de 70,8. Les économistes visaient 70,1. A la clôture, l'euro cote 1,3331 face au dollar.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5