EDF : accord de partenariat avec General Motors France

02/04/2012 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - General Motors France et la direction de la mobilité électrique d'EDF ont signé un accord de partenariat pour mener des essais sur la nouvelle Opel Ampera, récemment élue voiture de l'année 2012, et accompagner les clients dans l'installation d'infrastructure de charge. Dans le cadre du déploiement de sa stratégie globale, baptisée " e-mobilité sans limite ", Opel a développé un nouveau véhicule électrique à autonomie étendue. Opel commercialise pour la première fois une voiture électrique qui s'affranchit des contraintes d'autonomie, crée un nouveau segment sur le marché automobile et franchit une première étape dans le déploiement de la stratégie " e-mobilité sans limite ". Elle ouvre la voie à l'électrification de l'automobile utilisable au quotidien, et constitue ainsi l'une des meilleures solutions pour répondre aux défis énergétiques et environnementaux que la société doit relever. La direction de la mobilité électrique d'EDF dispose d'une expérience dans les domaines du stockage de l'énergie, des infrastructures de recharge. Elle s'est impliquée dans de nombreuses expérimentations de véhicules électriques ou hybrides rechargeables. C'est la première fois qu'EDF a l'occasion de tester une offre commerciale de véhicule doté d'un dispositif d'autonomie étendue.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- EDF est le leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie avec de fortes positions au Royaume-Uni et en Italie ; - Le groupe présente un beau potentiel de développement car les besoins énergétiques futurs sont énormes : d'ici une dizaine d'années, 1 milliard de personnes devraient accéder à l'électricité dans le monde ; - Même si depuis 2007 le marché français est ouvert à la concurrence, le leadership d'EDF n'est, pour le moment, pas menacé du fait de prix de revient très compétitifs grâce à ses réacteurs nucléaires ; - L'acquisition du solde du capital d'EDF EN, sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables, renforce la stratégie du " mix génération " désormais mise en avant, au lieu du " mix géographique " comme précédemment ; - Le groupe a nettement réduit son endettement, ce qui lui confère des marges de manoeuvre pour des opérations de croissance externe ; - La politique de distribution des dividendes est très généreuse.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité est faible en raison de la dimension " politique " de la valeur. L'intervention de l'Etat (85% du capital), notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, tout comme le débat sur la sûreté nucléaire (depuis l'accident de Fukushima en mars 2011) pénalisent régulièrement le titre ; - L'élection présidentielle accroit les incertitudes sur l'évolution de la part du nucléaire dans la production d'électricité en France ; - Une autre incertitude majeure concerne la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique). EDF demande un prix plancher de revente du quart de sa production nucléaire à ses concurrents, comme l'exige la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité), de 42 euros/MWh. Ses concurrents évoquent un prix autour de 35 euros/MWh. Aucune nouvelle n'est attendue avant l'élection présidentielle. Certains craignent qu'un nouveau gouvernement n'opte pour une formule AREHN défavorable à EDF ; - La visibilité reste faible sur les conséquences des " stress tests " réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement le niveau des investissements nécessaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ; - La valeur est loin de son cours d'introduction de 32 euros en 2005.

Comment suivre la valeur

- EDF appartient au secteur des " utilities " (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), qui regroupe des valeurs considérées comme défensives ; - Les prix de l'électricité sont administrés en France et fixés par l'Etat. La hausse des tarifs est un des catalyseurs du titre. Elle permet notamment de financer les lourds investissements en cours en France ; - La loi NOME vise à établir une libre concurrence entre tous les acteurs du marché et exige la revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents. Le prix de revente doit être fixé par décret ministériel ; - L'évolution réglementaire en Europe est également à surveiller ; - L'un des grands chantiers pour EDF réside dans l'amélioration du taux de disponibilité des centrales nucléaires ; - Areva et EDF sont historiquement imbriqués. Areva est le premier fournisseur d'EDF et EDF son premier client. Mais leur relation n'est plus exclusive et les deux groupes sont en désaccord sur deux contrats. L'une des brouilles, dans le traitement du combustible usé, a été résolue. L'autre, l'enrichissement d'uranium, est encore en discussion.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/